Demain, tous freelances ?

Christian Mugisha
Épisode #5

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Demain, tous freelances ?

Dans ce nouvel épisode, Amélie Alleman a rencontré Christian Mugisha, EU Delivery Director chez Malt.

Ils ont abordé ensemble la question suivante : "Demain, tous freelances ?". Qu'en est-il du freelancing, aujourd'hui, en Belgique ? Quelles sont les tendances ?

Les recommandations de Christian Mugisha :

  • Les entreprises viennent de Mars et les freelances de Vénus
  • Freelancing in Europe 2022 (Malt + BCG)
  • Comment rester compétitif grâce aux freelances
  • Work in Progress (Samuel Durand)
  • Laetitia Vitaud

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La retranscription du podcast, c'est par ici...

Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans notre podcast HR Stay tuned, un podcast HR inspirant en moment où on se pose et on parle innovation HR et tendance du secteur.

Je m'appelle Amélie Alleman et je suis la fondatrice de Betuned, la solution innovante de recrutement par vidéo qui en plus développe votre employer brand.

Aujourd'hui on a invité Christian Mugisha et on va parler au fait du sujet demain, "tous freelance".

Exactement, du coup on a commencé par définir le freelance et puis on s'est attardé sur le freelancing en Belgique, qui sont les freelances, où est-ce qu'ils sont, qui sont les tendances également qu'on observe, jusqu'à parler également de Malt dans le freelancing à l'échelle européenne et de différentes études qu'on a publiées.

Christian bonjour et bienvenue.

Bonjour Amélie, merci pour l'invitation.

Merci déjà à toi de venir nous consacrer un peu de temps pour parler d'un sujet hyper intéressant.

Avec plaisir, nom de freelance dont je pense tu maîtrises pas mal les codes.

Humblement.

Alors avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais me permettre de te présenter, donc si j'oublie quoi que ce soit, tu pourras fatalement rajouter tout ce que tu as après.

Alors Christian, donc au fait ça fait pas super, on connaît pas beaucoup, on s'est vu juste une fois pour un café.

C'est Jennifer de Baptiste qui nous a mis en contact, il m'a envoyé un mail, j'ai rencontré Christian, il faut que tu le rencontres, il est super et voilà.

Et donc je sais qu'elle a toujours des super contacts.

Donc on a pris un café hyper intéressant, on est un peu parti dans tous les sens, mais où je me suis dit "wow, c'est quelqu'un qu'il faut inviter pour notre podcast".

Quand je regardais, totalement j'ai fait mon petit travail, j'ai regardé ton profil LinkedIn, j'ai vu au fait que tu avais fait tes études à l'UCL comme ingénieur commercial, puis à la Louvain School of Management et puis John Lyon, ça je connais pas, je veux bien que tu me dises après.

Avec plaisir.

Ton premier job tu as confondé Hermès, donc agence de marketing digital à Le Val-à-Neuve, pendant un peu moins d'un an et puis tu as rejoint AXA à Paris comme project manager, digital marketing, product manager ensuite et puis programme manager orienté innovation.

Beaucoup de choses.

Je t'en parlerai.

Et puis tu as rejoint Malt comme key account manager à Paris toujours, puis tu as lancé le projet sur la Belgique l'an dernier et aujourd'hui tu es European Union delivery director.

Yes, bon résumé.

Du coup je me demandais, tu as belle chanson en français.

Je suis belge, bruxellois, c'est juste que j'ai passé six ans à Paris et du coup j'ai encore un petit accent, je suis désolé, j'ai encore un petit accent, j'essaie de me corriger mais parfois ça revient tout seul.

Donc non, je suis belge, bruxellois.

Et pourquoi Paris ?

C'était une opportunité ?

Une opportunité exactement.

C'était en fait, donc chez AXA, j'étais membre du global gravier de programme.

En fait c'est un programme où tu peux voyager à l'étranger, un an de mission chaque fois et puis tu fais une rotation de cinq entreprises et on m'a donné l'opportunité d'aller à Paris et donc j'ai dit oui et c'est parti comme ça.

Oh chouette.

Voilà donc je fais de l'expérience.

Ok d'accord.

Et donc ton premier job, si j'ai bien compris, tu as créé ta boîte de digital marketing.

Exactement.

Je crois que c'était en 2013, je me souviens plus trop.

Le LinkedIn, voilà c'est LinkedIn.

Mais oui, donc qu'est ce qui s'est passé ?

C'est que j'étais en master 1 ou 2, je sais plus et en fait je me suis dit c'est le début du digital, les entreprises ne comprennent pas encore trop ce qu'il se passe, les réseaux sociaux non plus pareil, c'était un peu les balbutiements de tout ça et je me suis dit bah écoute moi je passe mon temps sur les réseaux sociaux, je passe mon temps surtout sur les forums internet, je geekais un petit peu.

Je me suis dit bah pourquoi pas proposer mes services à les entreprises d'abord de l'ouvrir la neuve sur typiquement tout ce qui était boîtes de nuit, restaurants, bars, pour faire des cartes de menus, de boissons, pour tout ce qui était événementiel, flyers etc.

Et puis ça a grandi vers Bruxelles et on a fini à Charleroi.

Et après je partais en Erasmus donc on a arrêté le projet, d'où le fait que ça a duré un an.

Ok d'accord.

Et du coup je me demandais, European Union Delivery Director, ça veut dire quoi ?

C'est une très bonne question, ça ne veut absolument rien dire.

Tu représentes Malt sur le web.

C'est un titre un peu pompeux pour être honnête avec toi.

Qu'est-ce que ça veut dire en réalité ?

Qu'est-ce que je fais ?

Donc effectivement j'ai lancé Malt en Belgique, ça c'était en janvier 2022, cette année.

Donc il y a dix mois quoi.

Ça va super vite.

Ça va très vite.

Et donc je suis arrivé, je suis en rentrée de Paris, on a lancé donc Malt ici le 1er janvier.

On peut être juste avant d'aller plus dans le détail.

Malt, quelqu'un qui connaît pas, tu voulais m'expliquer Malt, rapidos.

Bon point.

En quelques mots je dirais donc Malt c'est leader européen du freelancing.

Donc c'est un peu le Airbnb du freelance.

C'est-à-dire qu'avec une plateforme, une marketplace, on cherche des freelances avec un moteur de recherche.

On les trouve et puis on collabore avec eux et on digitalise l'intégralité du processus admin.

Contrat, paiement, facture, de vie, etc.

Avec une spécialité sur les freelances ou pas ?

Non, généraliste.

Généraliste c'est 400 000 freelances à l'échelle européenne.

C'est pas mal hein. 10 000 en Belgique, croissance de 1000 par mois en Belgique.

Ah ouais ?

Voilà donc...

Ça a été créé quand Malt ?

2014 par deux français donc Vincent Huguet et Hugo Lassiege, tous les deux co-founders, anciens freelances tous les deux.

Ils cherchaient en fait un nouveau projet et puis ils se sont dit ben ils avaient du mal eux-mêmes dans leur vie courante de freelance à l'époque à trouver d'autres freelances avec qui bosser.

Ils ont créé cette communauté en ligne au départ.

Un petit blog hein, t'sais 2014 on est au début du web t'sais qu'on le connaît aujourd'hui et après ça s'est développé, c'est devenu une boîte et maintenant c'est 500 salariés.

Génial.

Ouais, ça a bien grandi.

Belle success story.

Grosse levée aussi hein.

Beaucoup d'argent levé oui.

Qu'on a pu dépenser sur divers éléments stratégiques.

Au total c'était combien ?

C'est 120 millions d'euros sur 6 rounds de mémoire.

Effectivement oui parce qu'effectivement on grandit vite donc il faut recruter, il faut ouvrir des pays, il faut développer la plateforme encore plus donc ouais c'est pas mal de travail à ce niveau là.

Alors ce qui est super marrant c'est que je suis en contact avec ton collègue Arnaud parce que je vais présenter un event pour le Hub Brussels Cluster Software le 23 novembre.

Et je pensais que c'était toi et c'est ton collègue Arnaud.

On en parlait aussi recrutement, digitalisation.

Convêtement je me suis dit bah c'est quand même plus sympa aussi pour toi de voir deux personnes différentes chez nous, voilà que de me voir moi deux fois.

J'ai pensé à toi.

La prochaine fois je viens voir vos bureaux.

Avec plaisir on est voisins en plus donc avec plaisir.

Allez chouette.

Donc plateforme freelance, market place et donc européenne union delivery director parce que j'étais coupée.

Yes pour revenir là-dessus du coup donc on a avancé le pays en janvier donc ça fait 10 mois.

Moi j'étais country launcher à ce moment là donc je m'occupe du lancement du pays.

Donc on a structuré, on va dire la structure ici localement, on a recruté et donc à ce moment là se poser question sur tout ce qui est partenariat B2B.

Donc nos premiers clients, le développement économique de l'entreprise et c'est là où on a certains contrats qui ont une échelle en fait européenne.

Moi je pilote ces contrats là à l'échelle européenne plus globalement typiquement la commission européenne qui est active sur 27 pays européens.

Et c'est là où moi j'interviens pour piloter stratégiquement le compte, m'assurer qu'effectivement dans chacun des pays où la commission opère on puisse délivrer effectivement ce qui est prévu.

Donc delivery c'est un petit peu de ça, ça touche un petit peu à cette partie là et effectivement j'ai un rôle et partnership B2B et encore également sur des verticales type RH ou marketing où je peux intervenir pour aider mes collègues quand c'est nécessaire.

Génial, c'est un peu de l'entrepreneurship.

C'est une startup dans la startup on peut dire ça.

Parce qu'on a démarré avec un couteau et une table quoi.

Et puis on a construit l'histoire.

C'est une drôle de métaphore.

Et puis on a construit l'histoire.

Maintenant c'est 15 personnes en Belgique, une équipe bilingue, enfin trilingue avec l'anglais.

Et l'idée c'est de continuer à grandir et de s'assurer qu'économiquement tout se passe bien et que les freelancers aussi soient contents, hyper important pour nous.

Et vu le développement si rapide, projet pour demain ?

Je peux vous en dire plus donc cette année c'est 2 millions d'euros de volume d'affaires.

Pour la première année.

En prochain c'est 20 millions.

Donc ambition.

C'est bel pour ça ça.

C'est d'arriver à peu près de 40 000 freelancers sur la Belgique.

Donc aujourd'hui vous êtes à 15 000.

On est à 15 000 à la fin d'année.

Donc là ici aujourd'hui on est à 10 250.

Donc 15 000 à la fin d'année et puis effectivement un peu plus que doublé.

Et puis en fait nous ce qui nous motive principalement c'est deux mots je pense que vous avez peut-être vu sur internet.

Mais c'est le power of choice et de new work order.

Qu'est ce que ça veut dire ?

C'est que nous on pense que chez Malt en tout cas on est convaincu que demain aussi bien entreprise que talent externe doivent pouvoir choisir avec qui travailler.

Donc les entreprises effectivement auront le choix.

Comme les talents aussi externes auront le choix avec qui le client travaille.

Donc c'est un premier grand vecteur pour nous c'est de se dire tout le monde aura le choix.

Deuxième point le new work order c'est vraiment se dire nouvelle révolution du monde du travail.

Et donc c'est de se dire quel type de porosité on peut apporter entre les salariés d'un côté, donc CDI on va dire, et les freelancers de l'autre.

Plutôt pilotés généralement par les départements Prochasing, Procurement.

Et donc c'est de se dire un talent demain à un moment donné il sera CDI, après il passera freelance, il redevient CDI parce que ça le range, ainsi de suite.

Donc en fait ce monde très binaire devient...

Tu crois que cette navigation CDI freelance ?

Bah j'ai vécu parce que j'ai été freelance.

Ok.

Donc je vais faire un peu les deux.

Et moi je suis convaincu qu'effectivement on deviendra freelance à un moment donné pour se tester sur le freelancing parce que ça interpelle, on est curieux.

Et puis ça va pas c'est pas grave, on revient salarié quoi.

Et puis on continue à salarier toute sa vie si on préfère quoi.

Donc je pense que oui, ce côté tester d'autres types de statuts sociaux ça peut être intéressant pour les personnes.

Ah ouais c'est intéressant.

Moi je suis indépendante depuis 16-17 ans.

Et c'est vrai que je me vois tellement pas employée.

Ouais ça c'est...

Mais voilà.

C'est très dur de redevenir salarié quand on a été indépendant.

Moi c'est plusieurs moyens de me rémunérer.

Ouais aussi ouais.

Mais c'est clair que ouais.

Je pense que tu joues d'une liberté que t'aurais pas comme salarié par exemple tu vois.

Bah la liberté est relative hein.

C'est vrai, j'ai d'accord.

Peut-être pour le client et tout ça.

C'est plus au niveau ouais après tu crées ta management de compagnie tu sais ce que tu veux.

Voilà quand je trouve ça tellement plus facile mais...

Et puis faut pas se cacher en Belgique fiscalement il y a un truc avec être indépendant c'est quand même...

Ouais maintenant il y a quand même cette notion je trouve d'investissement dans un projet.

C'est vrai.

Qui est quand même toujours relative.

Oui.

Même si on se dit ouais non c'est un statut je trouve qu'il y a quand même psychologiquement...

Oui.

Certains p'tits freins.

J'suis d'accord.

C'est un autre débat.

Ok donc rentrons dans le vif du sujet.

Allons-y.

On va peut-être d'abord vite poser...

Je vais te poser 10 questions.

Yes.

Papidos, tac au tac.

Donc t'as perdu les questions.

Le but c'est vraiment de rentrer dans le vif du sujet, de faire un peu plus connaissance avec toi.

Avec plaisir.

Alors sorry je me rends compte que c'est des questions plus HR.

Et toi c'est vrai que ton profil il a jamais été coté RH.

Non.

En plus que t'es justement marketing, innovation, gestion de productes.

Oui oui.

Ça va être intéressant.

Non non.

Allons-y on va voir.

D'ailleurs c'est marrant t'es venu au côté...

Au fait le RH c'est le contenu mais à la base l'emploi c'est quelque chose qui te...

L'emploi au sens large ?

Oui.

Oui complètement.

En fait c'est parce que je posais des questions sur l'emploi que j'ai voulu tester le format freelance pour moi-même.

D'accord.

Donc j'ai quitté le salariat après.

Et c'était freelance c'était quoi chez AXA ?

Non c'était justement...

Donc je termine AXA c'était quoi ma quatrième année chez eux.

Tout se passait bien mais il y a un truc qui me titillait un petit peu.

Donc je me suis dit je suis à Paris, si je le fais pas maintenant je le ferai jamais.

Et la chance qu'on ait en France c'est qu'en fait pour devenir freelance c'est sur un site web, c'est un processus qui dure 5 jours et on se reçoit un numéro de TVA tout de suite.

Donc je pouvais commencer à facturer directement sans payer aucune taxe ou de bloquer des capitaux.

Et donc l'emploi pour revenir là-dessus c'est que je posais des questions, je me dis bah faut que je teste un petit peu autre chose et en fait plus je creusais le sujet plus et j'ai même interpellé devant un petit peu les tendances qui étaient en train de se développer sur ce marché du travail, marché RH principalement.

Et donc j'ai creusé un peu plus le sujet et après y a eu Malt qui est arrivé comme ça d'un coup et bam quoi.

Ok cool.

Alors, donc 10 questions tac au tac, tu réponds ce que tu veux.

Go c'est parti.

Oui non, les deux.

Alors, human ou resource ?

Oh, human.

Les moutons ont-ils 5 pattes ?

Non.

Freelance ou employé ?

Ou compliqué.

Porosité ?

Je l'avais pas vu.

Remote ou tous au bureau ?

Hybrid ?

Organisation libérée ou traditionnelle ?

Libérée.

Empolier branding, recrutement ou rétention ?

Rétention.

Intéressant.

La guerre des talents était le plus forte aujourd'hui pour la nouvelle génération ?

Oui.

CV traditionnel, il y a de l'avenir ?

Non.

Métaverse, utile ou utopie ?

Trop tôt.

Ok, alors, donc aujourd'hui on va parler du sujet demain, tous freelance.

Alors, tout d'abord, pourquoi ce sujet ?

Moi, je t'ai demandé de m'inviter à un podcast.

Je suis sûre que tu as plein de choses hyper intéressantes à nous raconter.

Et spontanément, on va parler du monde de freelancing.

Pourquoi ?

Parce que, en fait, c'est bête, mais peut-être pour définir aussi le freelance, commençons par là.

Comme ça, on sait qu'on parle des mêmes sujets pour l'audience qui nous écoute aussi.

En fait, un freelance chez nous, chez Malt, est défini comme un travailleur indépendant sur une profession intellectuelle non réglementée.

Donc, on va décomposer tout ça.

On va exclure tout ce qui est réglementé, donc médecin, avocat et autres.

On les exclut.

On va exclure également, par exemple, quand je dis profession intellectuelle, on va exclure Deliveroo, Uber et ce type de plateforme-là.

Donc, on est vraiment sur, effectivement, des personnes comme toi, qui est de mon age, de mon compagnie.

On va être sur des chefs de projet, on va être sur des marketeux, des IT, des data, ce type de profils.

Et pourquoi je voulais qu'on en parle, que j'ai proposé le thème, c'est parce que...

En gros, c'est beaucoup marketing, tech...

Oui, même des fonctions de support, en fait.

On pourrait être étonné, mais c'est vrai qu'historiquement, c'est effectivement sur les métiers pénuriques, au départ, que le freelancing se développait.

Parce que comme les entreprises et les talents, voilà, là, on le ferait la grande, tout simplement.

Et après, effectivement, qu'est-ce qui s'est passé?

C'est qu'il y a une tendance qui se développe, je pense que tu l'as vu passer, avec le Covid, entre autres.

Les personnes se disent "Ouais, mais est-ce que je suis toujours dans la bonne position?

Est-ce que j'ai toujours envie de faire ce que je fais en tant que salarié ou pas?"

Et quand on regarde les chiffres, notamment du BCG, on a réalisé une étude ensemble, BCG et MALT.

Tous les ans, on la réalise pour avoir un peu un update des chiffres macros à l'échelle européenne. - Tu pourras nous le transmettre, pour qu'on peut le mettre en lien. - Avec plaisir.

Sans problème, avec plaisir.

Et en fait, même sur Google, c'est MALT, BCG, les deux mots.

Tout de suite, vous le trouverez.

Mais je te l'enverrai avec plaisir.

En gros, l'étude dit qu'on constate une accélération du nombre de freelance à travers l'Europe suite au Covid. - D'accord. - Donc depuis 2021, il y a vraiment eu une émanciation. - La question de sens qui fait que je veux choisir le projet. - Entre autres.

Le sens, l'impact, la liberté. - Donc c'est des éléments qui jouent beaucoup. - Le remote.

Le remote, bien sûr.

La capacité à choisir aussi ses projets, ses clients, ses envies diverses et variées.

Est-ce qu'il y a certains types de métiers qui vous montent plus au côté freelance?

C'est vraiment mon expertise dans le côté tech.

Dans l'IT, ça a toujours été les profils un peu expérimentés.

Ils deviennent très vite freelance.

Est-ce qu'il y a certains types de profils qui deviennent plus freelance depuis la crise? - Oui, clairement, en fait, il y a la partie surtout IT data. - OK.

Pourquoi?

Parce que comme les entreprises veulent accélérer leur transport digital, en fait, du coup, c'est les profils qui sont les plus demandés.

Ils le savent eux-mêmes.

Du coup, c'est eux en premier qui ont envie d'accélérer leur transformation de salariat vers freelance, par exemple. - D'accord. - Mais d'autres fonctions suivantes, bien sûr.

Mais l'IT et la data lient quand même pas mal la croissance. - D'accord. - Oui, donc pourquoi le sujet? - Parce que effectivement, je pense que c'est un sujet d'actualité.

J'ai beaucoup d'amis autour de moi qui deviennent freelance.

Étonnamment, je pensais que ce serait quelque chose qui ferait peut-être quand ils auraient 40 balais ou quelque chose comme ça.

En fait, non, pas du tout.

Voilà, le freelancing, play, n'importe quel âge.

Je me suis dit, c'est un sujet d'actualité.

Pourquoi pas en parler avec toi dans mon dérage, tous les deux. - Ok, génial.

Malt, tu m'as tout de suite dit que vous aviez une vision de ce qui est futur off-work.

Tu veux nous en parler un peu? - En fait, encore une fois, c'est lié à Vincent et Hugo, les deux confrèreurs.

C'est eux vraiment qui insufflent la culture et la vision de la boîte.

Quelle est l'idée derrière Malt?

Encore une fois, c'est de se dire, demain, tout le monde aura le choix de travailler avec qui il veut.

Nous, on n'est qu'un simplificateur au milieu, en tant que plateforme technologique, de se dire comment est-ce qu'on peut aider les deux parties à pouvoir se trouver déjà de un et puis collaborer facilement de manière efficace.

C'est un petit peu dans ce contexte-là que les choses sont faites.

Maintenant, on est loin d'avoir atteint l'objectif qu'on s'est fixé.

Je ne sais pas si tu le sais, mais l'Europe, c'est 12 millions de freelances, telles que Malt les définit.

Et Malt, c'est 400 000 freelances à l'heure actuelle, en termes de communauté. - Ah, donc on a de la marge. - Donc on a de la marge.

On a beaucoup, beaucoup, beaucoup de marge.

Et puis d'un point de vue peut-être en chiffres, le marché européen, c'est 350 milliards d'euros de volume d'affaires sur le marché européen lié au freelancing.

Donc nous, on a une boîte qui fait 400 millions d'euros par an.

Voilà.

Il y a encore un peu beaucoup, beaucoup, beaucoup de chemin.

Donc il y a une croissance qui est drivée par deux éléments.

Un, c'est l'envie, effectivement, d'aider tous les freelances Europe, peut-être même hors Europe un jour.

On verra.

Donc il y a ce point-là.

Et puis deux, c'est de se dire, continuons à simplifier la vie des freelances, quoi, à travers, au-delà de leur trouver des missions, c'est de leur dire, est-ce qu'on peut les aider à se former pour rester à jour sur leurs compétences ?

Est-ce qu'on peut les assister sur du contenu pour savoir qu'est-ce que c'est le marché du freelancing en Belgique, en Europe ?

Pourquoi est-ce que les gens deviennent freelances ?

Où sont les freelances dans différents hubs géographiques ? - Fracturation, tout ça aussi ? - Fracturation, tout ça est inclus.

Tout à fait, oui, complètement. - Et votre différenciateur, c'est ça ?

Par rapport aux autres ? - Clairement, on est un acteur européen, avant tout.

Donc on va avoir un Upwork ou un Fiver, que tu connais peut-être, qui sont... - Je ne sais pas. - Faut pas hésiter.

On n'a pas peur de citer la concurrence, il n'y a absolument aucun problème.

Donc effectivement, Upwork et Fiver sont américains, tous les deux.

Eux, leur spécialité, c'est de pouvoir aider les entreprises à trouver des freelances à travers la terre entière. - D'accord. - Avec quand même un point particulier, c'est que eux n'hésitent pas, du coup, à lister parfois des freelances qui sont dans les pays à faible coût de main-d'oeuvre.

Donc l'Asie principalement et l'Amérique latine.

Nous, Malt, on n'est pas du tout là-dedans.

On se dit que localement en Europe, il faut qu'on anime les bassins économiques de talents locaux pour leur faire profiter des besoins à les entreprises, tout simplement.

Et donc effectivement, Malt Belgique est actif en Belgique, Malt France pareil, Malt Spain, Malt Germany, etc. - OK. - Voilà, on n'ira pas dans les pays où la main-d'oeuvre coûte peu cher.

Ce n'est pas du tout une envie... - C'est vraiment le matching, tous les services... - Voilà, c'est ça.

En fait, on a assez de talents en Belgique, donc faisons travailler les Belges.

D'abord auprès des entreprises et un jour, enfin surtout jamais d'ailleurs, pardon, l'Asie ou l'Amérique latine, là il y a deux boîtes qui le font, Upwork et Fiverr.

Tant mieux pour eux, mais on ne sera pas là-dessus. - OK, d'accord, je comprends.

Et vous, du coup, votre recrutement, ça se passe comment ? - Très bonne question. - C'est sur Malt ? - Très bonne question.

Alors sur Malt, pour les freelances, parce qu'on bosse nous-même avec des freelances, à peu près 10% de nos effectifs sont freelances. - Donc ça veut dire quand même 90% d'employés ? - Oui, quand même.

Parce que ce qu'il y a, c'est que les gens veulent adhérer au projet à long terme, et donc ils le veulent comme salarié. - Du coup, c'est quand même une limite que vous voyez aussi dans la décision du projet ? - Je te rejoins, tu citais ce point-là tout à l'heure en disant "Oui, effectivement, t'as envie d'adhérer comme à un projet, donc peut-être CDI".

Mais effectivement, oui, c'est ça, c'est que comme les gens se projettent à long terme avec nous, effectivement, ils disent plutôt "Ouais, CDI, je veux avancer avec Malt".

Et puis ce qu'il y a, un point qui peut jouer, c'est tout ce que tu sais, avantages extrassalariaux, tel que chez nous en tout cas, chez Malt, on donne les stock options aux salariés.

À tous les salariés.

Et donc forcément, si tu es freelance chez nous, oui, tu vas travailler avec nous, mais tu ne seras pas incentivé à très long terme.

Donc ça peut jouer, certaines personnes se disent "Oui, je vais m'engager à long terme avec Malt, ok, je rentre".

Par exemple.

Donc on retrouve votre job, alors une petite partie, une toute petite partie, un dixième sur Malt.

Oui, et puis le reste, du coup, on a différents canaux de recrutement.

Donc on a LinkedIn, on paye LinkedIn.

Et vous ne vous fassiez pas encore avec Betuned ?

Pas encore, je ne sais pas pourquoi.

Je repars à Paris.

Donc LinkedIn effectivement en publicité, payante, aussi nous-mêmes les postes que l'on met, les emplois, LinkedIn que l'on propose.

Ça marche bien ça ?

C'est un gros canaux d'acquisition.

Le referral, c'est un second canal.

Le referral en interne ?

Exactement.

Donc de salariés actuels qui proposent d'autres collègues, amis dans l'entourage proche.

Et ils gagnent quelque chose ?

Oui, il y a un bonus, c'est 2000 euros par referral successful.

Donc effectivement, la compétition inter-entreprise est tellement importante pour attirer les talents et les fidéliser qu'on est obligé d'arriver à des bons temps pareils parce que d'autres boîtes le font aussi.

Donc on n'a pas le choix.

C'est marrant parce que moi c'est un truc que je faisais il y a des années.

Je ferais un iPad au fait quand un consultant mettait en contact avec un autre consultant.

Je crois que j'ai dû en offrir 3 en 10 ans.

Ça marchait pas.

Les gens n'y croyaient pas.

Ben là l'argent, c'est peut-être le reward dans lui-même non ?

Je ne sais pas.

Si t'avais donné peut-être 600 euros, peut-être que ce serait différent.

J'en sais rien.

J'avais l'impression que les gens le faisaient pour le faire, pour vraiment t'aider.

Mais dès que tu t'incluais à cette notion soit d'argent ou de cadeau, que ça devenait un peu louche et qu'ils ne le faisaient plus.

Peut-être, oui.

Nous en tout cas, on constate que c'est un des top 3 canals des plus performants d'acquisition.

Ce n'est pas le meilleur mais c'est un des top 3.

Et donc chez nous il marche.

Peut-être que le montant aussi fait une différence.

J'en sais rien.

Je réfléchis avec toi vraiment.

Peut-être que le montant fait une différence aussi, il va savoir.

C'est vrai qu'il y a quasiment des différences.

Il y a ça.

Donc il y a LinkedIn, Payant en gratuit.

Il y a Le Referal, il y a également Job Fair.

Donc on se déplace dans les écoles par exemple.

On participe à des salons professionnels dans ce contexte-là.

Et puis il y a aussi des sites web dédiés au monde des rachets du recrutement.

Donc avec tous ces canaux combinés, on a sûrement un ou deux que j'oublie, mais tous ces canaux combinés, on reçoit à peu près 15 200 candidatures par an pour environ 200 postes.

Ok.

C'est un bon ratio.

Ok.

L'évolution du marché, l'étude que vous avez faite avec BCJ, tu veux nous en parler un peu plus?

Oui, avec plaisir.

Avec plaisir.

Donc par exemple...

En fait, beaucoup de contenu, si je me souviens bien.

Énormément de contenu.

C'est une stratégie de développement?

Yes, tout à fait.

Du renforcement naturel sur Google en fait.

Ça fait 10 ans de travail.

Donc on a commencé le contenu quand on a été créé.

Vous avez des journalistes envers la ferme?

Tout à fait.

On a une équipe effectivement de copies, de rédactions, de contents tout simplement en sens plus large.

À Paris?

À Paris et maintenant aussi en Belgique.

On a localisé le content parce que les Belges pensent que c'est important qu'on ait notre propre contenu, nos propres études, qu'on voit des chiffres d'entreprises locales, de freelance locaux.

Et pas chaque fois la France qui dit que machin.

On les connaît, c'est très bien.

France, Alleman, Espagne, les trois grands et les UK.

Voilà.

Travaillons à notre échelle aussi.

Donc on localise tout ça.

Tu me parlais au fait des motivations en fait à devenir freelance.

C'est ce que tu identifies toi?

C'est vraiment la recherche de sens et le choix?

Alors, oui, c'est dans le aussi l'étude BCG pour le coup.

Il y a les deux raisons principales qui motivent les personnes à passer freelance.

C'est 1) la liberté.

La liberté à différents égards pour effectivement avoir le choix et la liberté de pouvoir se dire je travaille tel ou tel client, tel ou tel projet, tel ou tel durée, tel ou tel lieu ou pas, tel travail ou pas par exemple, tel ou tel prix également auquel je vends mes services en tant que personne.

Donc cette liberté là, c'est clairement le critère numéro 1, quel que soit le pays dans lequel on fait l'étude, c'est le premier critère.

Le second, c'est le besoin en fait d'agilité dans sa relation vie perso/vie privée, espèce d'équilibre qu'on veut tout le temps trouver, qui n'est pas évident à trouver.

C'est compliqué pour moi à ce moment, mais bon c'est un autre sujet.

Mais c'est un équilibre effectivement qu'on veut trouver, de se dire ok, je veux pouvoir décider de comment est-ce que cet équilibre, enfin où est-ce que je mets le curseur par rapport à cet équilibre.

Et quand on a des sujets externes, des points externes qui font qu'on n'est pas seul à décider par rapport à cet équilibre, en fait ça nous dérange.

On n'est pas à l'aise, on ne fait pas les choses comme on voudrait les faire.

Et donc le deuxième point c'est effectivement cette flexibilité, cette liberté, enfin cette flexibilité pardon, et ce rapport au travail tant pro tant perso qui se joue beaucoup.

Et l'argent ne vient qu'en quatrième position, donc le fait de pouvoir gagner mieux sa vie quand on passe freelance.

Étonnamment, je pensais que ce serait peut-être le top 2, mais en fait non, c'est la quatrième raison pour laquelle les personnes deviennent freelance, c'est pour gagner mieux leur vie.

D'accord, c'est intéressant.

Et est-ce que tu vois que les profils sont de plus en plus jeunes à devenir freelance ou pas spécialement ?

Souvent c'est plus dans la deuxième partie de vie pro.

C'est un bon point.

Nous la moyenne d'âge des freelances par exemple sur Malt, je peux donner les data, c'est 36 ans.

C'est 43 en Alleman, c'est 37 en Espagne, Moyen Europe 36 sur Malt.

Et pourquoi ?

Parce qu'effectivement, deuxième partie de carrière professionnelle, on a acquis les compétences à l'époque de 23 à 30 ans à peu près, un peu plus.

Et puis cette seconde phase, on se dit c'est bon, je suis mature, j'ai l'expertise qu'il me faut, je peux la développer tout seul, essayons le freelancing.

Si jamais ça ne va pas, je redeviens un salarié, au pire.

Et donc ça, ça reste ?

Exactement, la moyenne d'âge 36 ça reste.

On constate parfois des écoles un peu nouvelle génération, type les écoles digitales, le wagon ici à Bruxelles par exemple, et tout un peu les écoles de bicentrale, la guerre centrale.

On discute, elles sont curieuses, et donc au départ, elles formaient les étudiants en code, en data, en design pour après que eux puissent trouver des emplois à CDI.

En fait maintenant, elles nous approchent en disant, en fait, nos étudiants quand ils terminent, ils sont curés par rapport au freelancing, est-ce que Malt peut passer pour une session d'une demi-heure, une heure, expliquer un peu qu'est-ce que c'est le freelancing, comment on devient freelance, les do's and don'ts, ce genre de choses.

Et donc les jeunes générations s'y intéressent de plus en plus parce que ce n'est pas des choses qu'on reçait avec un demande il y a 5 ans, tu vois.

Maintenant oui, tous les trimestres, pardon j'allais dire quarte heure, tous les trimestres, je passe une heure dans mon temps au wagon à bicentrale pour expliquer qu'est-ce que c'est que le freelancing, à chaque promotion qui sort par exemple.

Allez.

Donc il y a un vrai besoin peut-être, il y a un engouement, complètement.

Et la Belgique par rapport aux autres pays, parce que tu disais les moyennes d'âge ?

On est un peu en retard pour différentes raisons.

L'une d'elles, j'en ai touché un petit mot, c'est la facilité avec laquelle en Belgique on peut créer ou pas une entreprise comme indépendante.

Qu'est-ce que je veux dire par là ?

Je te donnais l'exemple de la France, effectivement, un site web, 5 jours, tu as ton numéro TVA, tu factures.

Et jusqu'à je pense de mémoire, c'est 76 000 euros de revenus sur les 12 premiers mois de ton activité, tu es taxé à 12,5%.

Alors qu'en Belgique, il faut tout de suite sortir je ne sais pas combien de milliers d'euros comme capital propre.

Et puis effectivement, tu paies d'office des taxes de toute façon que tu fasses du revenu ou pas.

Donc il y a un peu des freins comme ça administratifs qui peuvent être présents pour empêcher ou en tout cas freiner les gens qui veulent entreprendre par leur propre moyen.

Mais si t'es maintenant l'euro-symbolique, tu pouvais vraiment créer ta...

En Belgique ?

Oui.

Peut-être ça a changé du coup alors.

Je pense que ça fait déjà...

Ça a peut-être changé.

En personne physique peut-être alors dans ce cas-là.

Je sais pas, parce que moi j'ai créé il y a très longtemps.

Mais en personne morale j'imagine que c'est des capitaux un peu plus importants.

Mais effectivement quand j'ai vu ces différences-là, je me suis dit "Ah oui on a un peu de travail sur le plan législatif".

Je crois que tu dois avoir le capital nécessaire pour montrer si par exemple tu fais faillite, que tu dois gérer un bon père de famille.

Mais que tu pourrais si tu voulais mettre juste un euro.

Un euro, ok.

Mais c'est pas top quoi.

Ouais c'est ça, on peut toujours mieux faire.

Enfin la France n'est pas parfaite non plus loin de là.

Mais effectivement je pense qu'il y a des freins un petit peu de différentes natures.

Le premier effectivement c'est législatif.

Le second c'est culturellement les Bèges, c'est plutôt des personnes qui aiment bien le côté statutaire du CDI.

Parce que la voiture de société, parce que les congés, machin.

C'est la fameuse voiture de société en musique.

C'est un peu cool avec la crise, c'est devenu quelque chose de dingue.

C'est the number one quoi.

C'est fou.

Et donc effectivement chez Malt par exemple.

Même les cartes essence.

Oui aussi ça va toujours de généralement de peine.

Je me souviens je plafonnais un certain montant.

Maintenant c'est genre fois trois quoi.

Bah voilà mais effectivement c'est un point, un avantage que les salariés adorent.

Et j'entends.

Mais du coup ça freine un petit peu à passer de l'autre côté.

À se dire "Ah mais j'ai ma voiture, j'ai ma carte essence."

On peut pas être freelance avec les deux.

Voilà donc je veux pas quitter ça, me mettre un peu à risque machin.

Donc culturellement on a un peu oui ce côté statutaire très important qui nous freine aussi quoi.

Donc quelques raisons.

D'accord.

Les bonnes pratiques pour collaborer avec un freelance.

T'as des tips à nous donner à toi ou à moi ?

Oui oui oui.

Les freelance nous en parlent tous les jours.

Des expériences heureuses et malheureuses.

Malheureusement.

Heureusement plus heureuses que malheureuses.

Il y en a plein.

Je vais en donner quelques uns comme ça.

Mais il y a une liste pareil dans l'étude BCG.

On a une liste complète.

Et on a même fait une autre étude dédiée à ça qui s'appelle "Les Freelances viennent de Mars et les entreprises de Vénus."

Oui elle est bien très très chouette.

Vraiment pour marquer les deux mondes quoi.

Et donc comment lier ces deux planètes ensemble.

Et certains des conseils que l'on prodigue c'est par exemple quand un client approche un freelance ça va être le cadrage de la mission.

Parce qu'il y a des clients qui vont approcher les freelance avec une mission un peu floue, pas claire, avec des actions d'activité pas très bien identifiées.

Un périmètre d'activité non plus pas très clair.

C'est déjà le brief de base n'est pas clair.

Forcément le freelance est un peu tiède en terme d'engagement vis à vis de cette mission, de cette discussion.

Donc un c'est peut-être avoir une mission bien définie, bien cadrée.

Pour assurer le mouton à cinq pattes.

Voilà c'est de se dire le mouton à cinq pattes parfois dans certains cas on peut le trouver.

Bien sûr je ne me dis pas que c'est impossible mais si on peut avoir quelque chose de très clair c'est quand même beaucoup mieux.

Ça c'est le premier point.

Deuxième point c'est généralement les freelance en Belgique je pense moins mais c'est plus peut-être quelque chose de français.

Les freelance parfois sont intégrés ou pas aux équipes projets.

Et donc si on recrute un freelance honnêtement autant tout de suite le considérer comme quelqu'un faisant partie de l'équipe, oublions un peu le statut cd-free-lance.

Il fait partie de l'équipe.

Le mettre de côté par exemple.

C'est plutôt de se dire je vais emborder comme je le ferai pour un salarié, rapidement le mettre à jour.

Puis lui tout de suite il sera opérationnel.

Ça va jusqu'aux formations ?

Non ça je dirais que c'est le freelance à lui-même à se former.

Il y a quand même certaines limites.

Oui il y a des limites of course.

Non là c'est le freelance lui-même.

En fait il doit rester à jour sur ses compétences.

Donc en dehors de son temps de travail il va se former.

C'est à lui de gérer cette partie là.

Un autre point c'est aussi un truc auxquels les entreprises pensent pas.

Mais parfois, pas toujours heureusement, parfois les entreprises ne regardent que le prix du freelance.

Elles ne regardent pas en fait sa qualité, ses compétences que lui peut apporter.

On est sur du très très transactionnel.

Voilà et donc là le problème qui va apparaître c'est que si on compare que le prix et qu'on a envie de prendre que le moins cher, forcément après on va se dire oui mais attends comment ça se fait que t'es moins bon que prévu ?

En même temps chercher un mouton à cinq pattes pour des prix qui frôlent le solde.

Donc voilà il y a aussi le sujet de se dire je veux une compétence mais soyons un peu malins dans l'approche et regardons plutôt le rapport qualité prix.

Voilà ça c'est plus intéressant parce que si la personne a une expertise très poussée pour un prix qui est abordable dans le marché, c'est plus agréable comme relation pour lui, pour nous parce qu'effectivement on apporte une expertise.

L'entreprise en face est contente d'avoir quelqu'un qui est extrêmement calé dans ses compétences.

Vous avez des barrem comme ça dispo ou des grilles ?

On avait des barrem.

Bon ça change pas.

On avait des barrem, ça change tous les ans.

Ouais ?

Les entreprises de plus en plus aussi mettent à jour plus souvent leurs barrem parce qu'elles ont aussi les grands groupes ont des barrem.

Enj, ça va être BNP, Proximus et autres.

Des gros barrem, des grands tableaux tu vois par métier, par seniorité, tel prix etc.

Et en fait comme il est dans un monde qui est extrêmement véloce depuis le Covid, ce genre de barrem qui tenait avant cinq ans, maintenant tient beaucoup moins, ils tiennent vraiment un an, 18 mois max puis ils sont mis à jour.

En tout cas chez nous chez Malt on les met à jour aussi souvent.

Dans les grands groupes c'est toujours un petit peu plutôt de 2 à 4 ans donc ça reste un petit peu long.

Et du coup ils ratent des talents parce que du coup quand tu es hors barrem en tant que freelance la boîte ne peut pas te prendre.

Et donc c'est dommage mais c'est comme ça.

T'as pas de souci de faux indépendants en fait ?

Définiment un faux indépendant, je suis curieux de comprendre.

Moi j'ai toujours, mon expérience est vraiment dans la consultants.

Beaucoup de clients passaient par nous parce que un indépendant fait bien son boulot.

Si au départ on lui propose ses compétences, parfois il peut rester 5 ou 10 ans.

Et donc c'est plus vraiment un indépendant qu'il y a une condition.

Moi c'est ce que j'appelle un faux indépendant, c'est qu'il est devenu dans un confort de vie d'un CDI.

Mais il est toujours freelance.

C'est un point effectivement où on a rencontré quelques freelances comme ça, qui ont effectivement un statut d'indépendant mais qui sont là depuis très longtemps.

Et c'est quand même un gros client sur le Et là je dirais c'est un peu les deux parties qui doivent décider.

L'entreprise sait que ce freelance est là depuis très longtemps.

Donc à elle d'avoir une politique peut-être restrictive par rapport au durée de mission.

Donc elle est en partie responsable.

Si elle laisse faire, du coup on est dans un faux indépendant.

Et là elle s'expose ou pas à des sujets derrière.

Et côté freelance lui aussi il est responsable parce qu'il se rend lui-même dépendant financièrement d'une seule entité commerciale qui est son client actuel sur cinq jours par semaine en temps plein.

Donc la recommandation que l'on fait généralement au freelance c'est de se dire gardez au moins deux trois jours par mois pour vous à côté pour justement prospecter de nouveaux clients.

Parce que c'est important que vous aie du temps de formation typiquement.

Parce que ce temps là est important pour que vous gardiez un petit peu, comment dire, sortiez la tête du guidon.

Sinon en fait si vous faites un lundi, vendredi pendant quatre ans, oui forcément vous allez rater des choses, vous allez vous enfermer dans ce contrat commercial.

Et le jour où il y a une crise et qu'on veut vous couper ce contrat là, vous allez tomber des nues.

Parce que du coup vous n'avez pas prospecté d'autres clients, votre réseau business est pas bon.

Ça va être compliqué de retrouver une autre mission.

Et côté entreprise pareil on donne des recommandations qui sont de dire que ok vous avez parfois besoin de prendre quelqu'un en temps plein.

Donc soit effectivement c'est une mission, on se dit temps plein, j'en sais rien moi, trois six mois.

Ou alors si c'est une mission longue, vaut mieux garder peut-être un jour par semaine libre au freelance ou deux jours par mois ou trois jours par mois libre au freelance pour qu'il fasse ce qu'il veut.

Ok, à lui après effectivement occuper ce temps intelligemment.

Les grosses boîtes de conseils, les 16/2i en fait c'est tout quoi.

C'est plus des partenaires ou concurrents, enfin il doit pouvoir quand même dans le jeu.

C'est une très très bonne question.

Ça dépend lesquels les plus grands, on peut le citer, il y en a un de ceux qui c'est public, Accenture typiquement, c'est un partenaire à l'échelle de, on peut dire presque Europe, mais trois pays, Espagne, France, Belgique.

Et donc ça dépend lesquels les très grands players ont de la valeur ajoutée très importante auprès de leurs propres clients.

Parce qu'ils ont cette capacité stratégique à piloter des projets d'envergure sur des années qui mobilisent des capitaux importants, des budgets importants côté client.

Donc effectivement parfois eux n'ont pas l'agilité et les talents dont ils ont besoin.

Et donc Malt peut être complètement un partenaire stratégique intéressant.

Des tout petits cabinets, en Belgique je pense qu'ils s'appellent des body shoppers.

Si la valeur ajoutée n'est pas là en termes d'activité commerciale, ce n'est pas les acteurs avec qui on va être en partenariat.

Parce que ça manque de valeur ajoutée pour être net.

Donc c'est vraiment, ça dépend desquels, c'est vraiment très variable quoi.

D'accord.

Bon, pour en revenir à ma question.

Yes, dis moi.

Demain, tous freelance ?

J'ai envie de dire non, honnêtement.

Pourquoi ?

Parce que ça touche de nous à cette histoire de porosité entre les deux mondes.

Je suis convaincu, et on est convaincu chez Malt que ce monde poreux, on ne peut pas dire "tous freelance" que ce serait un petit peu nous vendre.

C'est un peu bête de dire oui effectivement, on est Malt, on est la plateforme en Europe pour le freelancing.

Oui demain, tous freelance, c'est trop facile.

Je pense que la vérité est un peu entre les deux.

Où il y a ce monde poreux où effectivement, oui certains seront freelance ou pas.

Mais à chacun d'être responsable de sa carrière.

Carrière qui évolue beaucoup plus vite qu'avant maintenant.

Des envies qui changent tous les 2, 3, 4 ans maintenant.

Donc on est plutôt partisans d'un monde poreux.

Que d'un monde radicalement A ou B.

Ok, intéressant.

Christian, est-ce qu'il y a des choses, enfin des sujets que tu voudrais qu'on aborde et que j'ai oublié, enfin des questions que je t'ai pas posées, que tu voudrais bien que je vous dise ?

Un point que j'ai observé en France, que j'ai pas encore beaucoup vu en Belgique, typiquement, en France j'observe que des experts du futur du monde du travail se positionnent sur justement ce sujet-là publiquement.

Et comment ces mêmes sons sont reconnus comme tels dans la sphère "HR tech et Future of Work".

En Belgique, je ne sais pas, question pour toi.

On a un peu ce truc.

Est-ce que tu connais justement, je dirais, des influenceurs, des personnes, des experts du futur of work qui prennent la parole souvent, qui pubient des études, qui écrivent des livres, ce genre de choses ?

Pourquoi ?

Parce qu'effectivement, allez, encore une fois, la France c'est bien, mais on a sûrement des talents locaux, des experts indépendants ou pas, qui sont sur ces thématiques-là.

Est-ce que tu en connais éventuellement ?

Honnêtement non.

C'est une bonne question.

Et j'ai vu justement que tu avais publié là-dessus il n'y a pas longtemps sur LinkedIn.

Et je me suis posé la question et je me suis dit "mais non".

Non, honnêtement, je ne vois pas à mon échelle.

Et c'est marrant aussi parce que tu parles de HR tech.

Moi j'ai pitché il y a deux semaines à HR tech.

Et à un moment j'ai failli commencer mon pitch en disant "oui mais j'ai oublié le côté tech".

Je pense que c'est vrai que le côté innovation, etc. à HR tech, il y a encore beaucoup beaucoup d'éducation qui doit se faire.

Et je pense que c'est peut-être une des raisons.

On voit que la France et les Pays-Bas sont vachement plus développés que la Belgique, qui est très très à la triane sur l'innovation.

Et donc je pense que du coup, se mettre en porte-parole de l'innovation, etc.

Peut-être que ça se sent moins en Belgique parce que c'est déjà beaucoup plus contre-courant.

Je crois, c'est mon petit interprétation maintenant.

Il faut qu'on rattrape ce qui se passe.

Maintenant je vais checker et essayer de voir si je trouve des gens.

Mais c'est un vrai point parce que tu vois, en France tu en as quelques uns.

Tu as Samuel Durand, tu vas avoir Laetitia Vito qui a écrit un livre incroyable sur le passé et le présent du monde du travail qui s'appelle Du labeur à l'ouvrage.

J'ai adoré ce bouquin.

Et Laetitia bossait avec nous il y a très longtemps, il y a 5-6 ans, quand nous on démarrait un peu à se dire "OK, mais on veut partir à l'Europe", etc.

Et maintenant il y a quelques acteurs plutôt hyper connus en France.

Mais c'est vrai qu'en Belgique il est du mal à voir ce type de personnalités publiques, bien connus sur ces sujets-là.

Si tu le sais, envoie-moi les références de ce bouquin.

Oui, pas de souci.

On met tout ça en commentaire du podcast.

Pas de souci.

Justement, tu me parles de bouquin.

Il y a des articles, on a bien compris, sur Malt il y a beaucoup de contenu.

On va mettre l'étude aussi BCG.

Est-ce qu'il y a d'autres références, livres, articles que tu conseilles sur le sujet ?

Une newsletter qui s'appelle "Le billet du futur".

C'est une newsletter Future of Work par un Français, Samuel Durand.

Il a fait beaucoup de choses Samuel Durand.

C'est un indépendant lui-même.

C'est un gars, il a 30 ans de mémoire, il a fait ses études.

Et puis il s'est dit "Je ne veux pas travailler tout de suite, je veux d'abord voir dans le monde comment les gens travaillent".

Il est parti autour du monde, caméra à la main.

Il a filmé différentes entreprises sur différents continents pour comprendre comment elles bossent.

Il a rencontré les RH, etc.

Il est revenu en France, il en a fait un film qui s'appelle "Work in Progress", le premier.

Ça a fait un tabac en France.

Il a fait un second, "Work in Progress 2", où il repartait autour de la planète pour se faire plaisir.

Il s'est créé son job.

"Work in Progress 2" s'est sorti post-COVID.

C'était intéressant de voir l'avant-après, qu'est-ce qui avait changé d'un point de vue RH dans ces entreprises-là à travers le monde avant-après.

Et je crois que maintenant il travaille sur "Work in Progress 3".

Je ne sais pas quelle sera la différence avec le 2.

Mais lui en tout cas, il fait effectivement une newsletter, le Biais du futur. - Et tu t'inscris comment ?

Il a un site ? - Oui, c'est donc le Biais du futur sur Google.

Et tout de suite, vous trouverez, je crois que c'est premier ou deuxième lien, c'est sa newsletter.

Et les films, c'est "Work in Progress", disponible gratuitement sur YouTube.

Un et deux de mémoire.

Donc clairement, je recommande ça.

Et puis, du labeur à l'ouvrage, Laetitia Vittaux.

Et à part ça, je sais que nos amis de chez Agoria publient beaucoup de contenu aussi en rapport avec les évolutions du monde du travail.

C'est vrai ?

C'est spécialement Jeroen Franssen qui a une approche extrêmement quantitative du futur "Au revoir" qu'en Belgique.

Avec des analyses qui viennent du bureau du plan, de Actiris.

Et donc c'est plein de data que lui va consolider avec Agoria.

Ils ont sort des études pour comprendre où sont par exemple les poches de talent sur l'échelle belge.

Est-ce que ces poches de talent là, géographiquement parlant, répondent aux besoins locaux des entreprises qui sont situées là aussi ou pas ?

Et du coup, sinon, comment est-ce qu'on pourrait faire pour résorber cet écart là ?

Et donc il analyse vraiment en profondeur ce type de sujet.

Je trouve ça hyper intéressant.

Je suis très data donc j'adore ce genre de trucs, mais il faut le lire, c'est un peu intense.

Ok.

D'accord.

On va essayer de retrouver ça.

Génial.

Question que j'aime bien poser.

Tu as un sujet ou un invité que tu trouves que je devrais inviter ou un sujet que tu veux aborder ?

Ouais.

Marlene Deleu, la co-fondatrice de Nextconomy.

D'accord.

Est-ce que tu connais Nextconomy ?

Pas encore.

Ok.

Nextconomy, c'est le magazine de référence en Benelux, mais plutôt Bénet, pour le coup.

Parce que ça s'appelle Zipconomy au Pays-Bas et Nextconomy en Belgique.

Elle, c'est la co-fondatrice de ce magazine en ligne.

Et en gros, elle est justement Focus Futures of Work.

D'accord.

Et c'est l'une des rares expertes Futures of Work que j'ai pu voir sur le territoire Benelux, on va dire.

Ah non ?

Marlene Deleu, elle a 20 ans, 30 ans d'expérience sur le Futures of Work.

Donc elle a vu des évolutions assez majeures qui ont changé un peu les économies, les talents locaux sur le Benelux.

Et je pense que ça voudrait peut-être la peine.

Ah, Marlène, écoute, si tu veux nous mettre en contact, ça serait super.

Avec plaisir.

On bosse avec elle là sur une étude.

Ah, ok.

Voilà, un peu génial.

Merci.

La boucle est bouclée.

La boucle est bouclée.

Avec plaisir.

Non, je le ferai.

Ben, Christian, je te remercie.

Avec plaisir.

J'ai passé un super moment.

J'ai appris plein de choses, donc c'est cool.

De même, honnêtement, ces discussions étaient hyper agréables.

C'est vraiment, je suis dans mon salon, quoi.

Mais oui.

D'ailleurs, j'ai peur que tu repartes avec le connard.

Je vais te le prendre.

Christian, un grand merci d'être venu nous consacrer un peu de temps.

J'ai passé un très très bon moment.

Je vous dis à très bientôt sur H&R Stay Tuned, le podcast H&R inspirant où l'on parle innovation H&R et tendance du secteur.

Merci Amélie.

Merci.

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[Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]