Le futur du freelancing en Europe
Malik azzouzi
Épisode #21
Malik azzouzi
Épisode #21
Dans cet épisode de HR Stay tuned, je m'entretiens avec Malik Azzouzi, General Manager Belgique et Pays-Bas chez Malt. Nous discutons de l'évolution du freelancing en Europe et de son impact sur le marché du travail. Malik partage les résultats de leur récente étude, les défis actuels et les opportunités pour les entreprises et les freelancers. Nous explorons également les motivations des freelancers et l'importance de la flexibilité et de l'anticipation pour les entreprises.
Découvrez les perspectives passionnantes sur le freelancing !
🔗 Linkedin : https://www.linkedin.com/in/malikazzouzi/
🔗 Malt : https://fr.malt.be/
Bonjour et bienvenue dans notre podcast HR Staytuned de Betuned, un podcast HR inspirant, un moment où l'on se pose et où l'on parle innovation HR et tendance du marché.
Je m'appelle Amélie Alleman et je suis la fondatrice de Betuned, la nouvelle manière de recruter et de développer votre marque employeur.
Aujourd'hui, je suis en compagnie de Malik Azzouzi, country manager, non, general manager, pardon, Belgique et Pays-Bas chez Malt.
C'est récent.
Félicitations.
Merci beaucoup.
Et on va parler du futur du freelancing en Europe.
Alors Malik, déjà, je suis super contente de t'avoir.
Merci.
Merci à toi.
Ça crée un peu de temps.
Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, est-ce que tu veux te présenter ?
Je suis certain qu'il y en a beaucoup.
Avec grand plaisir.
Je suis Malik, j'ai 40 ans, je suis né, j'habite à Bruxelles depuis toujours.
Deux enfants et en effet, j'ai le plaisir de piloter le déploiement de Malt en Belgique et maintenant, depuis récemment au Pays-Bas, depuis maintenant deux ans et demi.
J'ai un parcours plutôt dans les médias et le marketing.
J'ai travaillé pendant 15-16 ans pour des boîtes comme des agences, des boîtes comme McDonald's, Vice Media, Twitter, etc.
Et puis maintenant, j'ai le plaisir de découvrir le beau monde des ressources humaines et du conseil.
Donc, avec un projet super importé.
Donc Malt, tu nous présentes Malt ?
Oui, avec grand plaisir.
Donc Malt est la plus grande marketplace en Europe de mise en relation entre les freelancers et les entreprises.
La boîte est née il y a dix ans.
On est maintenant actif dans plus de dix pays avec 600 employés.
L'année dernière, on a géré un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros.
On travaille avec plutôt des boîtes type corporate, mais également du mid-market.
Et l'idée est vraiment de fournir au marché une réponse qui est la plus transparente, la plus qualitative possible pour les clients, en mettant vraiment l'accent sur le matching du besoin et du meilleur candidat possible pour le client.
Les concurrents directs, ce serait des grosses structures ?
Vous avez des concurrents directs ?
Tout dépend un petit peu du marché dans lequel on se situe.
En Belgique, je dirais que la concurrence se situe plus auprès des partenaires traditionnels de recrutement type Randstad, Hayes, etc.
Mise à disposition des consultants.
Il n'y a pas vraiment d'autres marketplaces qui ont le volume ou la portée que Malt a en Belgique.
Dans d'autres pays, oui.
Mais de toute façon, c'est le reflet du marché et comme on va en discuter aujourd'hui, on constate vraiment une vraie montée en puissance du freelancing à travers l'Europe.
C'est un statut qui plaît pour plein de raisons.
Je pense qu'il reste une vraie place à prendre pour un acteur comme Malt.
J'ai reçu Christian il y a un an et demi, je pense.
Et de mémoire, le titre c'était « Demain, tous freelances ».
Je pense.
Je ne sais pas si on y arrivera là, en tout cas.
J'ai peut-être un propos plus nuanced avec Chris, mais en tout cas, c'est clair que c'est un statut qui plaît de plus en plus.
Et donc, vous venez de sortir une grosse étude sur l'état du freelancing en Europe.
C'était l'occasion de t'inviter et de pouvoir en parler aujourd'hui.
On pourra mettre un lien, j'imagine, vers les cuveux dans le podcast.
N'hésite pas à me le envoyer.
Ma première question, c'est vraiment le contexte économique actuel.
En quoi il impacte ou non le statut de freelance ?
Est-ce que tu peux nous parler de tout ça ?
Oui, bien sûr.
C'est vrai que c'est un contexte assez particulier, dans le sens où on sait qu'il y a quand même, d'un point de vue macroéconomique, tu regardes un petit peu...
Je suis sûr que les clients avec lesquels tu parles, qui sont les clients avec lesquels on parle aussi, ou d'autres, je pense que personne n'a ça en ce moment.
Et de ce point de vue-là, le freelancing a toujours été vu comme une valeur d'ajustement.
Donc, je pense que dans des contextes comme le nôtre, ça reste un élément intéressant.
Mais, au-delà de ce contexte macro, on voit en effet ces entreprises qui tentent, d'une manière ou d'une autre, de livrer le roadmap, de continuer à avancer, de continuer à proposer des projets avec des coupes budgétaires.
Des entreprises qui ont de plus en plus de mal à recruter, surtout.
Ça, on le voit aussi partout, peu importe les sources.
Mais quand on interroge le marché et la ring manager, on leur pose la question "Est-ce que c'est simple pour vous de recruter en ce moment ?"
Je dis qu'en fonction des sources ou des datas, tu as entre 70 ou 80% des gens qui vont dire non.
Alors qu'il y a 10 ans, c'était plutôt une dizaine, une quinzaine.
Donc, on est face à un marché où les budgets se resserrent, où les entreprises ont de plus en plus de difficultés à trouver les talents pour continuer à avancer, à délivrer et à innover.
Et où, comme je le disais il y a deux minutes, le statut du freelancing plaide de plus en plus.
Donc, ce qu'on voit de notre côté, c'est qu'il y a une vraie montée en puissance chiffrée de ce statut-là.
Pour te donner une idée de grandeur, tu regardes au niveau Malt global, tu as entre 3 000 et 4 000 freelancers qui s'inscrivent sur la plateforme par mois.
Sur la plateforme de Malt ?
Oui.
Donc, sur tous les pays confondus ?
Exactement, tous les pays confondus.
Donc, vous êtes partout en Europe ?
On a une empreinte assez large en Europe.
Je dirais que les pays où on est le plus actif, c'est les pays où on a un bureau.
On a, je te dis, une dizaine de pays où on a une présence locale.
Donc, tu vois vraiment cette montée en puissance.
Et la dernière étude que nous, on avait réalisée, elle date de 2021 ou 2022, on avait réalisé une étude avec Roland Berger pour un petit peu monétiser et donner une idée de grandeur à ce que représente le marché du freelancing en Europe.
C'est 400 milliards d'euros.
Donc, c'est gigantesque et c'est un marché qui est en croissance constante.
Donc, de nouveau, je pense que si tu me demandes un petit peu le contexte économique et le freelancing, je te dirais qu'on en est encore au début et qu'il y a encore un vrai potentiel qui est sous-exploité parce que l'offre est là.
Ça, c'est certain.
Les principaux défis, les opportunités, vraiment, c'est ce qu'on a demandé là, en fait ?
Oui, je pense qu'il y a du côté des entreprises, comme je le disais, c'est une vraie difficulté à raconter.
Et à côté, ce qu'on constate aussi, c'est qu'à l'heure actuelle, on est toujours dans un jeu d'action-réaction, très souvent.
Dans le fruitement, terrible.
C'est fou, hein ?
Ben oui.
Je me suis toujours dit "mais pourquoi il n'y a pas un peu plus au fait vraiment d'anticipation ?"
100%.
Mais ça fait 16 ans que je me le demande.
Écoute, moi ça fait deux ans et demi, parce que comme je te le disais, c'est un secteur que j'ai découvert plus récemment que toi.
Mais donc, on est toujours dans ce jeu d'action-réaction, alors que comme je te le disais, tu as une vraie montée en puissance de l'offre, une vraie montée en puissance du nombre de freelancers.
Donc je pense que, je disais une note assez intéressante là-dessus, qui avait été publiée par Goldman Sachs il y a quelques semaines, et qui comparait, si tu veux, les acteurs qui sont sur le business du freelancing, comme nous, les marketplaces, avec l'industrie du cloud.
Et ils expliquaient, tu vois, en fait, si tu regardes un petit peu le cloud il y a 15 ans, les clients n'y croyaient pas, ou les clients utilisaient ça, tu vois, comme quelque chose qui était vraiment projet par projet.
Maintenant, tu regardes 10-15 ans après, en fait, toutes les entreprises ont intégré le cloud comme un élément inhérent de leur stratégie de data ou de sécurité.
Et la projection de Goldman Sachs, plutôt de te dire, de dire en effet, vu la montée en puissance et le nombre de freelancers qui ne cessent de grandir, on s'oriente très certainement, et ils sont assez, oui, en bon espoir que le freelancing va suivre cette trajectoire, et nous aussi, parce que c'est ce qu'on ressent du marché.
Christian, tu peux te rassurer.
On pense à toi, Christian, très fort.
Moi, je connais beaucoup surtout le secteur de la tech.
Qu'est-ce qui fait que, parce que, fatalement, c'est un secteur où il y a beaucoup, beaucoup de freelance.
Je pense que tout le profil, le marketing, tech, médias, pub, c'est pas mal freelance.
Qu'est-ce qui fait que quelqu'un devienne freelance, en fait ?
C'est vrai que, de nouveau, dans des discussions avec certains clients qui ont peut-être une vue un peu plus oldschool, tu vois, du secteur, cette question, elle se pose vraiment, parce qu'en fait, il y a encore, par moments, une certaine incompréhension de, tiens, pourquoi est-ce que tu as envie de devenir freelance ?
C'est quand même un statut précaire, etc.
Or, en fait, de nouveau, tu faisais référence à notre étude.
En fait, ce que notre étude a démontré, donc on a interrogé plus de 5000 freelance à travers l'Europe.
Vous avez un bel échantillon, ça ?
Exactement, dont plus de 300 en Belgique.
Donc, tu vois, on a vraiment essayé de comprendre un petit peu quelles sont leurs intentions, quelles sont leurs motivations, quelles sont leurs perspectives.
Et un des éléments qui ressort, c'est que 68%, donc plus de deux tiers des répondants, nous disent "je suis devenu freelance pour des raisons personnelles".
Vraiment, un choix purement inhérent à "je veux vivre différemment, je veux organiser mon temps différemment, je veux plus de flexibilité".
Et en fait, essentiellement, et ça c'est un truc que mon cher boss Alexandre Fréty répète souvent, et que maintenant j'ai pris cette phrase à mon compte également, les freelance nous disent en fait souvent "je veux plus travailler pour un boss, je veux travailler pour un client".
Donc, il y a eu vraiment de plus en plus, ça on le voit en fait suite au Covid, on a vraiment vu une accélération, si tu veux, de la typologie de personnes qui devenaient freelance.
Parce qu'en fait, tu le disais toi-même dans ta question, freelance a toujours existé, le freelancing a toujours existé, évidemment.
Mais ce qu'on constate, vraiment, au-delà de l'accélération en volume du nombre de freelance, je dirais, c'est la typologie de personnes qui font ce choix.
On voit vraiment des personnes qui veulent être plus en contrôle de leur destin, qui sont de plus en plus souciées aussi de leur équilibre vie pro-vie privée.
D'autres personnes, tu sais, souvent malheureusement des femmes qui viennent nous voir.
Tu n'imagines pas la non-désiction que j'ai eue ces deux dernières années, qui viennent me dire "écoute Malik, voilà la triste réalité, c'est que c'est très corporatiste là où je bosse, c'est très macho, et en tant que nana, parfois c'est difficile pour moi de gravir les échelons".
Donc, je veux sortir de cet environnement-là, je veux juste redevenir contribuer à des projets qui ont de la valeur, qui ont du sens pour moi, mais de nouveau en ayant en plus ce rapport hiérarchique, mais plutôt en étant quelqu'un qui vient apporter de la valeur.
Et donc, tu as un vrai changement de mindset qui contribue vraiment à définir le potentiel futur du freelancing.
Parce qu'au lieu d'avoir, je te dis, une ressource que typiquement tu allais chercher, comme on disait, last minute, et vraiment pour bricoler et combler un trou à droite à gauche, de plus en plus les entreprises qui réfléchissent de manière assez moderne sur ce sujet-là, qui ont une vue assez affûtée sur ce sujet, vont anticiper, vont construire leur organisation avec, on va se dire, voilà, moi je veux 70% d'AFT ou 80% d'AFT et 20 ou 30% de flexibles, qui vont venir être, au lieu d'avoir des postes, je vais plutôt combler ces 20 ou 30% par des skills.
Et vraiment avoir une réflexion qui est plus orientée sur l'expertise que les freelancers peuvent amener, notamment sur le sujet ICYZ.
Moi ce que je trouvais très difficile dans la consultance, au fait, c'était dans mon passé vraiment où je faisais vraiment de ça, c'était cette approche tellement transactionnelle au fait.
Yes.
Où tu te dis, même si tu veux apporter de la qualité en apportant cette consultance, tu deviens quelque chose de transactionnel et qui vire très vite sur du body shopping, où il n'y a pas spécialement de notion de fidélité, enfin je caractérise un petit peu, mais c'était quelque chose que je trouvais très pesant dans le passé, c'est où tu as l'impression en fait, tu es plus basé sur la marge, la rapidité de réaction et voilà.
Mais c'est vrai que c'est toujours la réalité à laquelle on est confronté.
Je te rejoins, c'est de nouveau quelque chose que j'ai découvert et les mots que tu utilises sont exactement ceux que j'utilisais.
Ça m'a frappé d'avoir ce côté très transactionnel où tu as limite l'impression d'être au marché ou à la boucherie du coin, tu vois, et c'est justement ça qu'on veut un petit peu casser.
Parce que de nouveau, je pense que la typologie de freelance a très fort changé, les aspirations des gens ont très fort changé, les entreprises ont eu cette difficulté à travailler, à trouver les bonnes ressources.
Et le modèle que Malt vient proposer, finalement c'est aussi de casser tous ces intermédiaires et devenir avec un modèle beaucoup plus direct où tu vas au-delà de la compétence.
La raison pour laquelle Malt a été construite, la façon dont Malt est construite, donc on n'est pas un job board, on va plutôt travailler à l'inverse, c'est-à-dire on va recevoir un briefing et on va vraiment faire un matching qui est le plus qualitatif possible pour le briefing donné, en tenant compte également des soft skills, c'est de la volonté et des aspirations du freelance.
Donc on veille vraiment dans tout ce qu'on fait à rester hyper proche de notre communauté de freelance et je pense que c'est ça qui va faire in fine qu'on va y arriver.
Parce qu'en fait on a vraiment, comme aucune autre plateforme ou acteur, une relation très proche avec nos freelance et j'ai envie de dire que de ce point de vue là, ça se reflète vraiment dans tous les feedbacks qu'on reçoit de la part de nos clients.
Donc vraiment quand on place quelqu'un, quand on place une équipe, il y a vraiment ce côté "ah ouais Malt, vraiment le saut de qualité qu'on a fait au niveau du travail fourni, au niveau de l'implication, au niveau, comme je disais, soft skills etc.
Il est incomparable par rapport à la manière traduite un petit peu de faire le business.
Top, tu me disais il y a quelques minutes, beaucoup de freelance disaient "je veux plus bosser pour un boss, je veux bosser pour un client".
Moi j'ai cru que tu allais dire "je veux bosser pour moi".
C'est encore autre chose.
Tu penses, c'est parce qu'il y a cette recherche de sens, c'est loin, mais de voir justement le résultat de leur travail qui est beaucoup plus direct ?
Je dirais que de nouveau, quand tu regardes un petit peu, je reprends l'étude comme élément de base de notre discussion, on voit qu'il y a un nombre aussi assez significatif de freelance qui nous disent "en fait le critère numéro un pour moi, qui va définir le choix d'une mission, c'est vraiment le contenu, c'est les équipes, c'est les valeurs des clients".
Donc tu as 75% des freelance qui nous disent "je travaillerai jamais pour un client avec lequel je suis pas aligné au niveau valeur".
Donc en effet, de manière indirecte, ça répond à ce que tu dis.
Tu vois cette recherche de sens et je pense aussi qu'il y a une bascule en fait dans le marché qui s'est opérée.
Alors évidemment, pour l'instant, comme on disait, on traverse un petit peu des eaux un peu troubles au niveau macroéconomique, donc au niveau de l'emploi, c'est peut-être un peu moins simple qu'il y a 12 mois, mais le fait est que la raison de nouveau pour laquelle les gens deviennent freelance, c'est aussi parce qu'ils ont confiance dans leur statut.
De nouveau, dans l'étude, 90% des gens nous disent "jamais je retournerai à un statut d'employé, je veux rester freelance parce que j'ai confiance en mon statut et je veux vraiment continuer".
Ils ont cette confiance qui vient aussi du fait qu'ils sont très fort demandés, ils voient l'expertise qu'ils apportent et tout ça contribue, je pense en effet, à cette quête de sens personnel qu'ils trouvent aussi via l'équilibre que leur apporte et la flexibilité que leur apporte le freelancing.
De nouveau, je te donne un exemple, une personne qui était assez haut placée chez un belvin, assez haut placée, qui a décidé de tout plaquer pour se mettre freelance, qui maintenant me dit "Malik, en fait, je suis la personne la plus heureuse du monde parce que je travaille dix jours par mois, dix mois sur l'année et sans facturer des montants indécents, j'arrive à super bien vivre et à trouver un équilibre pro-privé qui est génial pour moi".
Donc ça, je pense que c'est vraiment des cas qui vont se multiplier dans les prochains mois, les prochaines années.
Tu vois des tendances, on en a déjà un peu parlé, par exemple des types secteur d'activité où il faut pas se cacher, aussi les profils qui sont fort demandés, ils pénurient, ils sont vite freelance, il y a aussi cette flexibilité.
Tu disais aussi côté parfois certaines femmes qui veulent évoluer parce qu'elles apportent une valeur ajoutée.
C'est vrai que souvent, dans ce que je connaissais avant, on cherchait une compétence et donc un freelance plus parce qu'on achète une compétence et on attend plus qu'il soit personnel le jour 1, qu'on n'a pas plus une tendance à se dire "ok, son employé va être onboardé, c'est un peu plus cool".
Je te pose beaucoup de questions dans une question là.
Toutes ces questions-là sont liées en effet.
Je te dis, ces genres de discussions, quand on prépare un podcast, je dis "moi j'adore avoir" parce que je trouve que tous ces éléments-là participent à cette lame de fond et cette tendance de fond que nous on veut vraiment maximiser.
Alors si tu regardes un petit peu, pour répondre à ta question sur les types de métiers, oui on voit certaines tendances se dégager.
Évidemment, tu regardes les types de demandes qu'on reçoit chez MAD, c'est les trois grands piliers à savoir tout ce qui est métier de l'IT et de la tech, tout ce qui est métier du marketing et de la com, tout ce qui est consultance.
Maintenant, ce qu'on voit aussi c'est que, de nouveau, si tu interroges une freelance, ils vont te dire "c'est des freelances qui sont actives dans tout ce qui est tech et data et conseil, qui ont le plus haut niveau de confiance quant à leur statut".
Oui, parce qu'ils sont hyper demandés, très en vogue.
Exactement.
Le marketing est plus compliqué par exemple.
Et ça, ça se reflète aussi parce que tu es dans le secteur, tu vois que les budgets sont un peu réduits.
Un peu les cours que tu réduis quand tu fais le gros dos.
Exactement.
Donc je pense que c'est un secteur où les budgets ne sont plus les mêmes, où tu as une offre qui est très forte.
Donc tu as plein de talents très qualifiés sur le marché.
Donc c'est quelque chose d'assez compétitif.
Et donc de ce point de vue là, c'est typiquement aussi une population qui a eu un petit peu, de nouveau, quand on les a interrogés, qui a un peu moins...
Le niveau de confiance est moins important quant à leur statut.
Et puis, ce qu'on constate, si on dézoome un petit peu, tu vois quand même qu'on est dans une société où l'innovation fait que s'accélérer.
Et oui, il n'y a rien à faire de ce point de vue là.
Tu ne peux pas demander à un belvin de s'adapter aussi vite qu'un individu.
Et donc tu as vraiment, pour prendre les six derniers mois, évidemment tous les métiers qui sont liés à la data ou à l'intelligence artificielle qui sont en train d'exploser.
Et là, c'est vrai que Agoria faisait état, je pense, fin octobre, du fait qu'il y avait plus de 50 000 jobs ouverts en Belgique à l'heure actuelle, qui n'étaient pas remplis et qui demandaient d'une manière ou d'une autre des compétences liées au niveau digital.
Donc de nouveau, là, c'est clair qu'il y a une ère de jeu pour nos freelance qui reste encore gigantesque, qui sont des gens qui continuent à se former et à essayer d'être au fait des littériats technologiques.
Encore une fois, on était vite confrontés, c'est peut-être aussi un peu un stéréotype, mais à cette notion d'engagement.
T'en penses quoi ?
Écoute, là-dessus, je vais citer une cliente qui, lors d'une conférence qu'on avait donnée ensemble, qui disait "vous savez, chez moi j'ai des freelance et j'ai des employés".
Et de mon point de vue, elle me dit "moi je ne veux pas faire la différence entre eux, je ne fais aucune différence entre les deux, mais ce que je constate c'est que l'engagement n'est pas lié au statut, il est lié à la personne".
Que ce soit chez des employés ou chez des freelance, t'as des gens qui sont plus engagés que d'autres, qui sont plus motivés que d'autres.
Je pense intrinsèquement, le freelance, il a quand même une obligation de résultat qui est plus importante que l'employé.
Et donc de ce point de vue-là, le côté mercenaire du freelance, qui est parfois un des clichés qui l'accompagne, pour moi, il a de moins en moins...
En tout cas, c'est pas quelque chose qu'on voit au quotidien, très franchement.
Au contraire, on a plutôt des personnes, on a cette chance dans notre communauté d'avoir des personnes qui sont plutôt curieuses, qui veulent vraiment s'investir chez le client.
De nouveau, tu interroges des freelance, comme on l'a fait, plus d'un sur deux va te dire qu'ils vont faire parfois plus de deux missions chez le même client au cours de la même année.
Donc t'as aussi ce sentiment un petit peu d'attachement auprès des clients.
Maintenant, c'est sûr que...
Est-ce qu'à l'heure actuelle, parce qu'il faut aussi regarder l'autre côté de la pièce, est-ce qu'à l'heure actuelle, les freelance sont pris en main de manière correcte et de la bonne manière par les entreprises ?
Ça, c'est peut-être aussi une question.
On voit différentes pratiques là-dessus, on voit du bon, on voit du moins bon.
Et de nouveau, c'est là aussi où on a un petit peu, nous, une zone dans laquelle on peut opérer, parce qu'on agit vraiment comme aussi un acteur de ce liant entre les freelance, entre les clients, plus qu'en organisant parfois, tu vois, très régulièrement on organise des apéros parmi les freelance, quand on a plus d'une dizaine, plus d'une vingtaine chez un client, tu vois, un petit peu créer...
Donc c'est un espace sur lequel on est actif.
Mais de nouveau, vu l'obligation de résultat du freelance, et vu la demande, je pense qu'il est obligé quand même d'engager d'une certaine manière.
Dans mon expérience chez Betuned, j'ai eu des côtés vraiment freelance où c'est juste un statut, une manière de se payer, et honnêtement, c'est avec nous là, ça fait quatre ans qu'il bosse devant l'équipe et il est freelance, c'est sa manière de se communérer.
Et il y en a où il venait pour un projet et où tu voyais qu'en fait, si le projet les excite moins, ou ils peuvent avoir un argent d'accaché, tu vois, tu as parfois cette notion, il est engagé, mais jusqu'à ce qu'à un moment le projet l'excite moins.
Et ça, c'est vrai que pour les petites structures, c'est peut-être un peu plus stressant.
Et encore, je pense que ça dépend vraiment de la personnalité et puis ça évolue très très fort quand même.
Mais écoute, c'est de nouveau là où on pense pouvoir apporter une certaine valeur ajoutée, dans le sens où si tu passes via Malt, directement tu vas avoir l'opportunité d'interagir directement avec le freelance, et d'avoir une discussion assez poussée sur ce que recherche, ces types de missions, de pouvoir parler aux freelance en direct, tu vois, d'avoir vraiment cette transparence pour...
Aller plus loin dans le soft.
Voilà, exactement, pour aller le plus loin possible dans le soft, parce que je pense que c'est ce qui manque peut-être pour l'instant, tu vois, sur le marché, c'est que tu fais appel à ton réseau, tu fais appel à ton LinkedIn, mais c'est vrai que la qualification des freelance en amont est peut-être moindre que ce qu'un acteur comme Malt peut permettre de faire.
Je suis une entreprise, je veux engager, enfin, prendre des freelance dans mon équipe.
Une idée.
Je n'ose pas te demander si tu es freelance.
Oui, oui, exactement.
Je me dis non, parce que si tu l'as envoyé, c'est une question piège, mais waouh.
Non, non, je suis freelance moi-même.
On incarne ce valeur jusqu'au bout.
Exactement.
Est-ce que vous avez, avec votre expérience, des bonnes pratiques vraiment pour intégrer des freelance en...
De nouveau, on en revient à ce qu'on disait il y a cinq minutes, tu vois.
Les considérer comme des employés peut-être.
Je dirais que, en fait, tout part aussi de...
On en parlait il y a cinq minutes, tout part du côté un petit peu anticiper ses besoins.
Et en fait, à partir du moment où...
Parce que la pratique du marché, elle reste malheureusement la même qu'il y a 20 ans, il y a 30 ans à l'heure actuelle, c'est que tout le monde travaille dans l'urgence.
Tout le monde travaille avec...
J'ai un besoin là, ok, et on court un peu dans tous les sens pour essayer de trouver la perle rare.
Et puis la personne, on l'embarque un peu à l'arrache, mais sans vraiment aller en profondeur sur les hard skills ou encore mieux les soft skills, tu vois.
De nouveau, c'est le feedback qu'on reçoit des freelancers qui nous disent "ouais, c'est vrai que parfois je suis étonné d'être proposé chez un client, on a eu un call de deux minutes avec un recruteur quoi".
Donc ouais, ça c'est l'état actuel du marché.
Et donc t'es jeté un petit peu en pâture chez le client, le client te regarde un petit peu en mode "en fait, ouais, lui, allez viens, t'es là pour trois mois, tu vas me délivrer ça et débrouille-toi".
De nouveau, comme tu disais, il y a cinq minutes hyper transactionnel.
Et donc, je pense, pour que ça fonctionne de manière efficace, tout commence par avoir cet aspect planification.
De nouveau, on parle de data, on parle beaucoup de data chez le client à l'heure actuelle.
Je pense qu'un client est parfaitement en mesure.
Maintenant, on arrive, on approche du démarrage de la période budgétaire.
Déjà planifié de se dire "ben tiens, voilà, là on est en mai, juin 2024, pour 2025, de quoi est-ce que j'aurais besoin?".
Alors à ce moment-là, tu peux vraiment commencer à préparer ton truc.
Et c'est là où on intervient pas mal chez certains clients, tu vois, on va vraiment créer à la limite des pools de freelance en amont pour eux, tu vois, qu'on va prescreener, on va parfois même, si c'est des projets longs, faire rencontrer les managers en amont.
On a déjà fait ça plein de fois.
On organise des espèces de drinks, tout simplement, avec l'équipe du client et une vingtaine, trentaine de freelance qui ont été un petit peu présélectionnés par nous, validés par le client, donc le hiring manager et ses équipes, on les fait se rencontrer.
Et à ce moment-là, on les met à disposition via MAD, tu vois, pour finalement, le cas échéant où il y a un besoin, c'est des gens qui, si on parle de marketing, ils connaissent le brain book du client, ils connaissent les guidelines, ils ont rencontré les gens, le client les a rencontrés, donc ils savent "ben tiens, ça va bien se passer auprès des équipes, etc."
Et le moment où tu as une mission, en fait, les choses se font hyper naturellement parce qu'ils ont déjà le sentiment de faire partie de l'équipe.
Et par la suite, je te dis, t'as ces espèces de pools préqualifiés ou de pools existants de freelance pour un client x, y ou z qui peuvent être pilotés via MAD et qui font que t'as une vraie... t'as un vrai sentiment d'être en amont dès le départ, avant même d'avoir commencé, d'appartenir finalement à l'entreprise, au projet.
Et ce qui fait que la relation, à ce moment-là, part d'un bien meilleur pied que quand on travaille de manière un peu, comme tu disais, transactionnelle, opportuniste ou dans l'urgence.
Donc ça, c'est vraiment quelque chose qu'on préconise très fort parce que...
Un bon onboarding.
L'onboarding, vraiment le relationnel.
Oui, aller tester ces éléments-là en amont et capitaliser en fait aussi de plus en plus sur...
Des personnes qui ont déjà travaillé par le passé chez toi, ou tu peux par la suite dire à tes collègues dans d'autres départements "en fait, moi j'ai travaillé avec lui, il est super".
Donc je pense qu'il y a vraiment tout un truc à mettre en place sur rapprocher finalement, remettre de l'humain, en fait, finalement, dans une relation qui est à l'heure actuelle hyper transactionnelle.
Et c'est de nouveau, honnêtement, entre nous, c'est pour ça que j'ai rejoint MADS.
Parce qu'en fait, jamais je me serais vu travailler dans ce secteur pour une boîte qui fait du transactionnel.
C'est pas la manière dont je vois les choses.
Je pense que là, on est très bon et ce qu'on veut promouvoir, c'est mettre du lien, mettre de l'humain.
Et je pense que c'est nécessaire pour les raisons qu'on évoquait au début du podcast, à savoir, complexité à recruter, monter en puissance de ces gens.
À un moment donné, les deux vont avoir besoin l'un de l'autre, il n'y a rien à faire.
Quand tu disais ça, de l'humain, je pensais directement aussi à la confiance.
Tu es d'accord ?
Le fait qu'il n'y a peut-être pas cette confiance qui est établie de prime abord quand tu viens pour un projet.
Oui, et c'est vrai que tu vois, la question que tu peux te poser, parce qu'en fait, c'est marrant.
Enfin, tu vois, nous, on est une plateforme forcément qui est active sur le métier du freelance.
Mais à côté de ça, moi, dans mes fonctions, je dois engager des gens aussi.
Et donc, tu vois, j'ai aussi très souvent...
Tu peux faire très vite le parallèle.
Je ne pose pas la question.
On a des freelances dans l'équipe, évidemment.
Je pense que sur la Belgique, on doit avoir 20 ou 30 % des effectifs qui sont freelances.
Mais je pense que le risque, il existe aussi quand tu engages un employé.
Je veux dire, tu as un employé, tu as quelqu'un avec qui tu as eu des bonnes conversations, etc.
Est-ce que tu es sûre à 100 % avant que le jour, la personne, cette personne commence, qu'elle va délivrer ?
Bien sûr que non.
Voilà, donc je pense qu'il y a un élément de confiance et de question qui est toujours là.
Et c'est vrai qu'il est peut-être plus exacerbé sur le sujet du freelance, parce que tu peux enlever ou retirer la prise plus facilement, finalement.
Et de nouveau, pose-toi la question.
Oui et non, parce qu'honnêtement, ce n'est pas si compliqué.
Ça dépend un peu du contrat, mais en général, ça va.
Mais la perception peut-être est celle-ci.
Et la question à se poser, c'est, ok, mais même si c'est une personne qui va venir bosser pour toi deux semaines, trois mois, six mois, la question à se poser, c'est est-ce que tu as investi du temps pour encadrer cette personne, l'accompagner et lui donner, comme tu dis, les éléments nécessaires pour installer cette confiance ?
Est-ce que tu as vraiment essayé de créer cette relation humaine avec cette personne ?
Et je pense que, de nouveau, si tu prends la peine de traiter le freelance comme tu vas traiter l'employé, il finit que tu vas t'y retrouver.
Pour moi, il y a aussi peut-être parfois cette notion de coût.
Étant donné qu'en général, on se dit, ok, il me coûte beaucoup plus cher, donc j'attends, je suis peut-être moins patient.
Et il y a un peu de sémant.
Mais c'est vrai que là, tu mets le doigt dessus, il y a une obligation de résultat qui est plus importante, je pense, ou une attente par rapport au délivrable qui est beaucoup plus importante chez le freelance que chez l'employé.
Parce que tu vois beaucoup plus clairement ce qui te coûte.
Et oui, tu attends de cette personne-là qui délivre jour 1.
Et donc, de nouveau, mon message, ça signifie aussi que ça vaut d'autant plus la peine d'investir du temps dans l'onboarding de cette personne et construire quelque chose où tu vas le mettre dans un environnement où cette personne va pouvoir vraiment performer.
Et par rapport à ça, justement, pour délivrer, il faut être formé.
Tu as des infos là-dessus ?
Oui, donc ce qu'on voyait à travers de notre étude, c'est que les freelancers, en moyenne, ils vont se former entre 4 et 6 heures par mois.
Et c'est logique parce que, de nouveau, on revient vraiment au point dont on venait de discuter, à savoir, tu as une espèce d'obligation de résultat pour le freelance et de performer.
Donc ça veut dire qu'ils doivent toujours être au top de leur game, finalement.
Et c'est d'autant plus vrai quand tu vois, de nouveau, les bouleversements qu'on connaît sur le secteur avec la montée en puissance de tout ce qui est l'intelligence artificielle, etc.
C'est marrant parce que quand tu compares les chiffres...
Attends, je vais prendre mon petit papier parce que j'avais le chiffre exact, je l'avais noté quelque part.
Il y a une étude qui a été ressortie il n'y a pas longtemps en Belgique où tu constatais qu'en fait, tu avais près d'un travailleur sur deux qui n'avait suivi aucune formation alors que leur employeur leur propose des formations.
Donc ça, c'est une étude ACERTA.
Donc si tu mets les deux un petit peu en balance, tu vois que le freelance, il se forme 4-6 heures par mois et l'employé, il est un peu plus... moins...
Enfin, en tout cas...
Il est moins motivé par le fait de suivre des formations régulièrement.
Je vais te dire comme ça.
Et tu sais si c'est encore plus fort en texte, j'imagine ?
On n'a pas les datas au niveau secteur pour être honnête, mais oui, c'est sûr que ce qu'on voit par contre, c'est que de l'autre côté, quand on organise des webinars sur...
On avait organisé un webinar il n'y a pas longtemps par un de nos freelances qui expliquait un petit peu.
Le titre, c'était "How to write IT documentation thatdeveloper love".
Et donc ce genre de formation, ils apprécient beaucoup.
Et en effet, ce sont des gens qui sont sans cesse à la recherche de s'adapter aux évolutions technologiques et tout.
Donc oui, certainement, une population qui se forme régulièrement.
Le futur du freelancing, tu le vois comment ?
Ecoute...
C'est là que j'ai du pétit !
Je le vois avec...
Oui, de manière très, très, très ensoleillée, si je puis dire.
Et je pense que, de nouveau, pour moi, le futur, c'est vraiment s'orienter vers des organisations qui arrêtent de réfléchir en termes de "là, j'ai un FT que je dois remplir", mais qui réfléchissent plutôt en "ça, ce sont les skills dont j'ai besoin".
"Ça, de nouveau, j'ai ma roadmap de projet, ça, c'est mes chantiers, je travaille un peu plus dans l'anticipation, je sais que je dois délivrer X, Y, Z".
Et pour ça, évidemment, je dois avoir une base d'employés qui connaissent ma boîte par cœur et sur qui je vais capitaliser sur les prochaines années, mais m'équiper de freelancers qui vont venir m'apporter les skills dont j'ai besoin à un moment X, Y, Z.
Et ça peut être différentes personnes, évidemment, différents profils, etc.
Je pense que...
Je dirais pas comme Christian...
Désolé, Christian, mais je te paierai un verre ou un lunch.
Je m'excuse si je vais te contredire, mais je ne dirais pas que tout le monde sera freelance demain.
C'est peut-être mon titre, pour être séxy.
Très bon titre, en tout cas.
Mais je pense qu'on s'oriente vers des organisations qui sont beaucoup plus hybrides, certainement.
Ça, c'est certain.
Et par rapport justement à tout ce qui est travail en remote, tu vois qu'il y a un impact aussi sur la croissance du freelancing assez fort, ou ça reste quand même quelque chose d'exotique ?
C'est marrant que tu me posais la question parce que c'est vrai que ce qu'on constate en Belgique, en tout cas, c'est qu'on n'est pas les rois du remote.
J'ai l'impression qu'il y a quelque chose d'assez...
Ouais, exotique, c'est un drôle de mot, mais on en parle, c'est sexy, mais de là...
Je suis d'accord avec toi.
On a vraiment...
Écoute, c'est bien simple, nous, dans les discussions avec nos clients, on a très souvent cette discussion-là parce que, tu sais, parfois ils cherchent des compétences très exotiques ou très niches.
Hors tech, hein.
Hors tech, vraiment.
Même sur la tech, tu vois, même sur la tech, en fait, on a parfois des discussions où on dit "Mais vous savez, si vous êtes ouvert un peu plus au remote, nous, on peut vous mettre en relation avec un tel aux Pays-Bas ou un tel en France, tu vois, où t'as quand même...
Par exemple, les Pays-Bas, c'est un marché encore plus mature que le nôtre, tu vois, sur cette question-là.
Oui, et puis t'as pas...
Enfin, je veux dire, surtout la France, par exemple, tu vas avoir des notions structurelles, des calages horaires, enfin...
Au niveau attitude, de ce point de vue-là, est-ce que c'est le reflet d'un certain conservatisme en Belgique ?
Mais en tout cas, sur la question du remote, c'est vrai que c'est plus compliqué.
C'est plus compliqué.
Nous, on a Romain, qui est au Nicaragua, qui bosse pour Betuned depuis encore 4 ans.
Je l'ai trouvé sur une plateforme, et c'est un Parisien qui est parti vivre, et je pense qu'au fait qu'il était aussi Parisien, on avait la même culture...
Ça ne matche plus.
Il suit du beau-cœur, il veut juste vivre au soleil.
Exactement, mais écoute, nous, on a Chloé dans notre équipe, qui s'occupe de tout ce qui est...
Tout le customer care pour la Belgique et les Pays-Bas, qui est basé en Espagne, et ça marche hyper bien.
Donc non, je pense que de nouveau, on va arriver à un point de rupture sur la capacité des entreprises à recruter en gardant un petit peu les mêmes stéréotypes ou les mêmes idées fixes qu'elles avaient il y a 15 ou 20 ans, et qu'à un moment donné, elles vont devoir s'ouvrir à ça.
Les boîtes avec lesquelles on discute, qui sont les plus matures sur ce sujet, elles sont déjà...
Il n'y a aucun problème.
Elles ont déjà des organisations très déstructurées où on peut recevoir une demande de la France pour un hiring manager basé au Brésil qui a besoin de quelqu'un en Belgique.
Tu vois, ça, c'est des cas auxquels on est vraiment confrontés de plus en plus, mais ça, c'est des organisations les plus matures, tu vois.
Et je pense que oui, on va y arriver.
On va y arriver parce que ça fonctionne, c'est certain.
Malik, est-ce qu'il y a des questions que je ne t'ai pas posées ou des sujets qu'on a demandé ?
Non, mais j'ai l'impression que la discussion s'est passée hyper vite, donc c'est que c'est plutôt bon signe.
Non, je pense qu'on a couvert le truc, et je t'ai dit, j'espère que tu as ressenti mon enthousiasme sur la cause.
Je l'ai ressenti.
C'est vraiment un truc, moi, je sais que tous les jours, je me lève avec cette énergie-là, parce qu'on a vraiment le sentiment que ce qu'on fait apporte de la valeur à toutes les personnes, à toutes les parties impliquées, le client, le freelance, nous évidemment.
Donc ouais, non, on va continuer à prêcher la bonne parole, c'est certain.
C'est ce que je te souhaite.
Merci.
Est-ce que tu as des...
Or, donc votre rapport, donc on va mettre en dehors du rapport, est-ce que tu as des livres, des blogs, des infos à conseiller ?
Une bonne question.
Sur le sujet ou autre, ça peut être un super bouquin que tu viens de lire.
Une bonne question.
C'est marrant, moi, je suis plutôt...
Enfin, on parlait en amont de la préparation de notre ami Mathieu Stéphanie.
On est tous les deux fans.
Qui est, je pense, un must, honnêtement.
C'est vrai que j'ai eu du mal à...
Moi, je le conseille à tout le monde.
Non, mais je te rejoins.
J'arrête même parce que je deviens lourde.
Non, mais 100 %, c'est des longues discussions, mais le format long, justement, permet vraiment d'aller dans des discussions qui sont vraiment très profondes et tu ressors toujours quelque chose.
Donc ça, je le conseille à tout le monde.
Pendant tout un temps, j'ai écouté aussi pas mal "How I builtthis", de NPR, où tu as tous les plus grands, honnêtement, de la tech ou du business qui sont passés...
C'est plutôt à l'américaine, mais honnêtement, tu as des trucs assez puissants.
Donc ça, j'aime beaucoup.
Et puis, moi, je suis plutôt, je te le disais aussi, un fan, un grand fan de sport.
Donc quand il s'agit de...
Que mes boss ne m'enveillent pas, mais je lis très peu de livres sur le management ou le business ou quoi que ce soit.
Moi, je les achète, mais je ne les lis pas.
C'est beau, ça, la quinquennette.
Mais j'arrête parce qu'en fait, de toute façon, avec mon fils, je ne sais plus lire, je m'endors.
Mais moi, j'achète des livres que je ne lis pas.
Je te rejoins tout à fait sur ça, mais ça revient, t'inquiète.
Mais ce que je lis plutôt, c'est des biographies.
J'aime beaucoup, comme je te disais, le sport et donc de grands managers, que ce soit dans l'NBA ou dans le foot ou des trucs comme ça.
Et je trouve que tu as toujours un lien avec le business.
C'est aussi un des trucs où, surtout en tant que capitaine d'entreprise ou capitaine d'équipe, c'est vrai que tu as toujours des parallèles qui sont hyper forts, hyper intéressants.
Donc là, en ce moment, je suis en train de lire la biographie qui est parue il n'y a pas longtemps de Magic Johnson, tu vois, qui est non seulement un joueur de talent exceptionnel, mais derrière, je ne sais pas si tu sais, un businessman assez sharp.
Et donc, c'est intéressant.
Moi, j'avoue qu'au niveau sport, je m'intéresse plus aux trailers.
Moi et quelques non connus, mais je suis moins...
Je suis plus focus là-dessus.
Même là, tu vois des mecs...
J'ai l'habillot de client de journée.
Ah, ok.
Et tu l'as pensé ?
Je l'ai, mais je ne l'ai pas encore lu.
Mais par contre, j'ai écouté le podcast, tu vois.
Oui, il était très bien.
C'est impressionnant, ce mec.
Mais tu vois, des gens comme ça qui...
Avec son petit accent, là.
Avec son petit accent, tu vois.
T'es déjà en train de te voir courir.
Non, mais je pense que de nouveau, quand t'es actif en tant qu'entrepreneur comme toi, des personnalités comme ça, c'est hyper inspirant parce que pour réaliser ce qu'ils font, ça demande une préparation de dingue.
Ça demande de la persistance.
Ça demande plein, plein de valeurs qui sont...
Pas résilientes, mais c'est d'apprendre.
Exactement.
Oui, c'est ça.
Donc, on te souhaite bonne chance pour les 20 km.
Merci.
Merci beaucoup.
Et bientôt pour un marathon, si j'ai bien compris.
Exactement.
J'espère.
Allez.
Ben Malik, c'était un plaisir de t'avoir.
Un grand merci pour ton temps.
Merci pour ton temps.
Un très, très chouette moment.
Et à très bientôt.
Yes.
À bientôt.
Merci beaucoup.
Merci beaucoup.
Merci.