Morning Boost : Révéler les talents et donner du sens à la carrière !

Julie Saffery
Épisode #26

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Morning Boost : Révéler les talents et donner du sens à la carrière !

Dans ce 26ème épisode de HR Stay tuned, on parle orientation, quête de sens et transformation de carrière !

J’ai eu le plaisir d’échanger avec Julie Saffery, créatrice de Morning Boost. Ensemble, on a exploré les enjeux de l’alignement pro/perso, la nécessité d’un onboarding plus humain, et l’importance d’aider les jeunes (et les moins jeunes) à construire une carrière à leur image.

Un grand merci à Julie pour cette belle conversation inspirante ! À écouter sans modération !

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La retranscription du podcast, c'est par ici ...

(00:02) Amélie Alleman: Alors bonjour et bienvenue dans notre podcast HR Stay Tuned de Betuned, un podcast HR inspirant, un moment où l'on se pose et on parle innovation HR et tendances du marché.
(00:12) Amélie Alleman: Je m'appelle Amélie Alleman et je suis la fondatrice de Betuned, la nouvelle manière de recruter et de développer votre marque employeur.
(00:18) Amélie Alleman: Aujourd'hui, je suis en compagnie de Julie Saffri. Bonjour Julie.
(00:21) Julie Saffery: Bonjour Amélie.
(00:22) Amélie Alleman: Je suis ravie de t'inviter aujourd'hui. En plus, ça fait super longtemps qu'on ne s'est plus vu et je te vois hyper rayonnante donc c'est très gai.
(00:29) Julie Saffery: Merci. Merci.
(00:30) Amélie Alleman: Tu as créé le Morning Boost. Peut-être avant de vraiment rentrer dans le dur du sujet, tu veux peut-être te présenter et puis on va un peu parler du Morning Boost?
(00:40) Julie Saffery: Oui, oui.
(00:41) Julie Saffery: Je, donc Julie, j'ai 44 ans. J'ai je suis tataju. Je suis sans enfants, célibataire. Ça ce n'est pas très important.
(00:52) Amélie Alleman: Non mais c'est important.
(00:52) Julie Saffery: Mais ça a un cool truc et surtout ça donne, ça donne du contexte aussi peut-être par rapport à la suite de la conversation.
(01:02) Amélie Alleman: Oui.
(01:02) Julie Saffery: Pourquoi est-ce que je partage ça ? C'est parce que ça m'a donné l'opportunité d'avoir beaucoup de temps pour me concentrer sur cette mission que je me suis donnée : d'aider les jeunes adultes et les personnes en mal dans leur travail à trouver une voie qui leur convient et d'aligner leurs objectifs personnels avec leurs objectifs de carrière.
(01:22) Amélie Alleman: OK.
(01:22) Julie Saffery: Et à part ça, d'un point de vue professionnel, je me suis déjà réinventée quatre, cinq fois je pense. C'est devenu une passion, j'adore ça.
(01:31) Amélie Alleman: Chouette.
(01:32) Julie Saffery: J'ai commencé ma carrière dans le recrutement, puis j'ai travaillé pour...
(01:36) Amélie Alleman: Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié ça.
(01:37) Julie Saffery: Oui. Recrutement, j'ai fait de la vente, j'ai travaillé dans le corporate pendant 15 ans, 10 ans dans une grande banque où là j'ai fait je pense sept jobs différents. Je suis passée du recrutement à la gestion de projet, au Lean Six Sigma, au coaching d'équipe, à l'Agile coaching, à la gestion du changement. Bref, donc j'ai fait beaucoup de choses et c'est tout ce trajet qui m'a amené à mon obsession pour Morning Boost et aider les personnes à aligner leurs objectifs de carrière avec leurs objectifs de vie, ouais.
(02:15) Amélie Alleman: De ce que tu me dis, quand même, tu t'es réinventée quelques fois, tu as eu pas mal de jobs, mais il y a quand même toujours le dénominateur commun qui est l'humain.
(02:22) Julie Saffery: Toujours. Ouais, je suis une passionnée de l'humain. Je ne le savais pas. Je ne le savais pas. Je l'ai découvert par la suite.
(02:28) Amélie Alleman: Découvert par la suite.
(02:29) Julie Saffery: C'est ouais, je ne savais pas. C'est à posteriori maintenant que je me rends compte que l'humain a toujours été au centre de ma carrière. Même si quand j'ai choisi mes études, j'ai fait la gestion et sciences économiques.
(02:42) Amélie Alleman: OK.
(02:43) Julie Saffery: Je voulais faire psychologie. Et puis mon grand-père a dit non.
(02:46) Amélie Alleman: Une belle autorité.
(02:47) Julie Saffery: Mon grand-père a dit non, il faut faire des maths. Et donc là j'ai, exactement, comme je suis l'aînée de la famille et une belle people pleaser comme il faut, j'ai choisi mes études. Que ce soit en secondaire, j'ai fait latin-grec pour faire comme ma maman. J'ai choisi sciences éco pour faire plaisir à mon grand-père qui voulait absolument que ses petits-enfants fassent des maths.
(03:06) Amélie Alleman: Je ne savais pas d'où venait ce petit côté rebelle.
(03:08) Julie Saffery: Ouais ouais oui, il est venu bien après. Ma crise d'adolescence, je l'ai faite à 28 ans, je pense. Je suis restée dans les clous et bien rangée pendant très longtemps.
(03:18) Amélie Alleman: Allez, chouette. Donc, Morning Boost.
(03:22) Julie Saffery: Oui.
(03:22) Amélie Alleman: Tu nous expliques un peu ce que c'est ?
(03:24) Julie Saffery: Ouais.
(03:25) Julie Saffery: Morning Boost, c'est une plateforme, c'est un programme d'accompagnement en orientation professionnelle, en alignement de carrière, en prise de conscience de soi et en changement de carrière.
(03:41) Amélie Alleman: OK.
(03:42) Julie Saffery: Donc ça fait beaucoup, mais principalement, c'est du coaching individuel, c'est de l'accompagnement en ligne, c'est un programme en self-study, c'est des programmes, des boost camps en collectif. Donc c'est plusieurs options et plusieurs manières de s'accompagner ou de se faire accompagner pour trouver un job qui nous donne envie de nous lever le matin.
(04:11) Amélie Alleman: OK. Top. Belle, ouais, un job plein de sens quoi.
(04:16) Julie Saffery: Ouais.
(04:16) Amélie Alleman: Et ça t'es venu d'où ? C'est parce que justement toi tu t'es réinventée plusieurs fois parce que tu ne trouvais pas ou parce que tu étais un peu insatisfaite ou...
(04:26) Julie Saffery: Ouais. C'est un déclic qui est venu en plusieurs phases. La première phase, ça a été quand, dans cette grande banque où je travaillais, quand je travaillais dans les ressources humaines et que j'ai été mise en charge, dans le cadre d'une grande transformation, de faire le redesign du processus d'offboarding pour la société.
(04:48) Amélie Alleman: OK.
(04:48) Julie Saffery: Mon job à l'époque était de créer un processus et de faire le streamliner le processus de telle manière à ce qu'il puisse accueillir le plus de personnes possible, tout en s'assurant qu'elles restent ambassadrices de la société à la sortie.
(05:05) Amélie Alleman: C'était un chouette challenge.
(05:06) Julie Saffery: Gros challenge. Ouais, gros challenge. Et dans le cadre de ce projet, j'ai été mise en contact avec beaucoup de personnes qui devaient quitter la société. Et toutes ces personnes étaient, beaucoup de ces personnes, je les ai trouvées dans mes conversations extrêmement anxieuses de perdre un job qu'elles n'aimaient pas.
(05:26) Amélie Alleman: Ah bon ?
(05:26) Julie Saffery: Et là, je me suis rendu compte qu'il y a un nombre énorme de personnes qui se trouvent dans un job, dans une cage (on appelle ça aujourd'hui la cage dorée), qui se trouvent dans un job non pas par choix, mais par contrainte. Et moi qui suis extrêmement sensible, et donc au travers de ma sensibilité, mon bonheur dépend directement de l'état interne des personnes qui m'entourent, j'ai développé cette obsession pour le fait de construire et de développer des environnements de travail dans lesquels les gens peuvent s'épanouir et sont heureux.
(06:01) Julie Saffery: Parce que dans ma logique, une personne épanouie au travail est heureuse à la maison. Donc sa relation avec ses enfants est différente. Et je voyais dans la construction d'environnements de travail épanouissants une sorte de pierre qu'on jette dans un lac et qui rayonne sur l'entièreté de la société.
(06:22) Amélie Alleman: C'est marrant parce que moi je suis devenue aussi entrepreneure parce que j'avais ce constat là, de voir tellement de gens malheureux et qui n'osent pas bouger. J'avais ma meilleure amie qui était en burnout. Je pense qu'elle ne m'en voudra pas qu'aujourd'hui je le dise. Moi j'étais vraiment pas, j'arrivais pas à trouver le bon job. J'avais aidé à lancer le Quick de Louvain-la-Neuve alors que je sortais de l'Unif et que je voulais vraiment être journaliste, tu vois. Et puis quand j'ai commencé à bosser dans le recrutement, ça démystifie le job. Tu vois tellement de jobs et puis tu passes ton temps à faire signer des contrats aux gens et tout que tu te dis : mais des jobs, il y en a tellement ! Et pourquoi les gens sont si frileux et ils sont dans leur case et ils ne bougent pas alors qu'ils sont mal, en effet. C'est moi, c'est quelque chose qui m'a, je me suis dit : mais c'est dingue, il faut que j'aille plus loin. C'est vrai que après, quand j'ai créé Betuned aussi, je voulais montrer l'envers du décor pour aider à ne plus avoir peur. Parce que je me dis si on montre en vidéo, on se projette, on voit que le manager a l'air sympa. Pourquoi rester et être mal alors qu'il y a l'univers des possibles qui est à côté de toi.
(07:27) Amélie Alleman: Ouais. Donc chouette.
(07:28) Julie Saffery: Ouais.
(07:28) Amélie Alleman: Je comprends.
(07:30) Julie Saffery: Voilà, on fait bien de parler.
(07:31) Amélie Alleman: Ouais ouais ouais. Et donc ça c'est vraiment la base de...
(07:35) Julie Saffery: C'est la base. Le deuxième déclic : donc à partir de ce moment-là, je me suis vouée à développer, je me suis passionnée pour le leadership collaboratif, pour la gestion du changement, pour la création d'environnements de travail épanouissants. Donc j'ai évolué vers le coaching en agilité, la dynamique d'équipe. Puis j'ai pris conscience que la base du mal, c'est le leadership. Donc je me suis convaincue que pour créer des environnements de travail épanouissants, il fallait développer le leadership en place. Et c'est à ce moment-là que j'ai créé Reshape Trust, ma première société. Donc je suis devenue indépendante en 2018.
(08:18) Amélie Alleman: OK.
(08:19) Julie Saffery: Et je suis entrée dans une société de télécom où j'ai accompagné les premières phases de changement au niveau de leur grande transformation agile. Et j'étais vraiment concentrée sur le management collectif, le management participatif, le coaching des managers, le coaching des leaders
(08:34) Amélie Alleman: OK.
(08:35) Julie Saffery: et la création d'une culture d'entreprise basée sur la confiance et épanouissante. Et ensuite, je suis devenue dans cette même société, je suis devenue directrice d'opérations.
(08:44) Amélie Alleman: OK.
(08:45) Julie Saffery: Et là, j'ai été responsable d'une équipe de 100 personnes. Il y avait plusieurs personnes qui travaillaient, plusieurs team managers dans mon département. Et j'ai pu mettre en pratique tous mes principes de leadership. Et à ce moment-là, je me suis rendu compte que je pouvais venir avec mon meilleur coaching pour mes team managers, mes meilleures pratiques, transmettre mes meilleures pratiques en dynamique d'équipe, en bien-être, en motivation... Si la personne ne voulait pas être là,
(09:11) Amélie Alleman: Ouais.
(09:12) Julie Saffery: eh bien, il n'y avait rien à faire.
(09:13) Amélie Alleman: Ouais.
(09:14) Julie Saffery: Et moi qui suis, on m'appelle souvent Madame Root Cause, j'aime bien aller triturer là où le problème démarre.
(09:21) Amélie Alleman: OK.
(09:21) Julie Saffery: J'ai développé cette obsession pour l'orientation et aider les personnes à trouver un job qui leur convient. Parce que quelqu'un qui est heureux dans son job, ça impacte directement la performance de l'équipe. Et inversement, quelqu'un qui ne veut pas être là, ça impacte directement la performance de l'équipe aussi. Et je me suis, ouais, c'est devenu une obsession il y a 3 ans maintenant.
(09:44) Amélie Alleman: C'est une belle obsession.
(09:44) Julie Saffery: Et puis j'ai remis ma dém' et j'ai commencé Morning Boost.
(09:48) Amélie Alleman: Et justement, là, de passer parce que tu étais dans du coaching à une directrice des opérations, tu as perdu quand même une grosse partie de ce coaching ? Ton job n'était plus aussi... Ouais, peut-être tu avais quand même toujours...
(09:59) Julie Saffery: J'ai construit dessus.
(10:00) Amélie Alleman: Hm hm.
(10:01) Julie Saffery: J'ai construit dessus. Donc j'étais dans le coaching et mon approche principale dans mon leadership était d'être un leadership coach et de coacher mes team managers et de les aider à évoluer dans leur management et dans leur leadership. Donc je suis partie au bout de 3 ans, parce qu'au bout de 3 ans j'étais devenue redondante, tout le monde était monté en compétence et donc j'ai pu me réinventer à nouveau. Encore une fois.
(10:22) Amélie Alleman: Ça c'est cool. OK, OK. J'ai écouté un chouette podcast comme ça sur le leadership et le fait de créer sa chance il y a quelques jours. Dans Génération Do It Yourself, mais je ne sais plus le nom du gars. Euh OK, et donc aujourd'hui, je veux dire, tu bosses comment ? Tu as... parce que personne en réorientation, ça peut être n'importe qui. Tu as une cible ou tu fonctionnes comment ?
(10:51) Julie Saffery: Ouais.
(10:52) Julie Saffery: Alors, au départ, j'ai voulu vraiment me concentrer sur les jeunes talents, les jeunes adultes.
(11:02) Amélie Alleman: Hm.
(11:02) Julie Saffery: Pourquoi ? Parce que ma première prise de conscience, c'était que c'était très bien de travailler sur le développement des leaders en place, mais si on ne travaillait pas sur le développement des leaders de demain, on n'allait jamais rattraper le retard qu'on a d'un point de vue même sociétal, dans la prise de décision qui est plus contributive et sociale. Moi, je mets d'autres mots ici. Donc je me suis dit, je veux aider, travailler de nouveau la root cause, à savoir les personnes qui veulent rentrer dans leur premier job.
(11:38) Amélie Alleman: OK.
(11:38) Julie Saffery: Parce que ce que j'ai pu observer, c'est que des jeunes adultes qui rentrent dans leur premier job, et si le premier job n'est pas bon pour eux, où ils se sentent mal, là directement le manque de confiance en soi prend beaucoup de place, que ce soit le rôle de l'imposteur, les doutes.
(11:56) Amélie Alleman: Ouais, tu as un impact...
(11:56) Julie Saffery: Ça a un impact énorme. Le jeune sort de l'université ou des études avec beaucoup de confiance et une fierté d'avoir terminé son diplôme, et si jamais il se retrouve dans le mauvais job, eh bien là directement on peut vraiment avoir un gros impact sur la confiance en soi. Donc je me suis dit, je vais travailler sur les jeunes adultes. Et je me suis alors intéressée à ce qui existait, ce qui existait dans le système éducatif actuel.
(12:23) Amélie Alleman: OK.
(12:23) Julie Saffery: Sur la manière dont les jeunes aujourd'hui étaient préparés au monde du travail. Et ce que j'ai observé, c'est qu'il n'y a rien.
(12:29) Amélie Alleman: Mais ça c'est dingue.
(12:30) Julie Saffery: C'est fou. Il n'y a rien.
(12:31) Amélie Alleman: Moi, je me souviens que je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Et j'en parlais encore avec mon frère, il me disait oui, par rapport à sa fille, l'orientation, je disais mais comment est-ce qu'on peut à cet âge-là savoir ?
(12:43) Julie Saffery: Il n'y a rien. Et pour moi, le passage de la vie étudiante à la vie d'adulte et au monde professionnel, c'est une étape de vie qui est aussi importante qu'acheter sa première maison, que se marier, qu'avoir son premier enfant. C'est extrêmement important, c'est extrêmement formateur et il n'y a rien.
(13:00) Amélie Alleman: Surtout qu'entre guillemets, il y a plein de jobs qui vont être limités aux universitaires, à certaines filières. C'est quand même, quoi qu'on dise, on le voit dans le recrutement, que ça détermine quand même assez fort la première étape.
(13:14) Julie Saffery: C'est fou. Ouais. C'est fou. Et en effet, le monde dans lequel on vit, certainement depuis avec la révolution de l'intelligence artificielle, n'a jamais amené autant de changements aussi rapides. Les métiers changent. Aujourd'hui, j'ai vu une statistique comme quoi 80 % des métiers d'aujourd'hui, dans 5 ans, auront complètement évolué et changé. Donc ça veut dire que des adultes, des jeunes adultes aujourd'hui choisissent leurs études, et 5 ans après... ils choisissent leurs études de manière traditionnelle, à savoir aujourd'hui on dit encore tu dois choisir tes études, un peu trop malheureusement, tu dois choisir tes études et tu dois choisir la direction que tu veux donner à ta vie, comme si c'était un choix permanent et sans retour. Et beaucoup de ces personnes vont terminer leurs études avec un diplôme qui n'aura peut-être plus de valeur sur le marché du travail, alors qu'ils ne sont pas du tout accompagnés pour apprendre à apprendre, pour se réinventer. Et surtout, il n'y a pas de, on n'apprend pas à se connaître.
(14:19) Amélie Alleman: Hm.
(14:19) Julie Saffery: Je pense que vraiment la conscience de soi devrait faire partie du cursus afin de pouvoir soi-même... voilà, il y a beaucoup de compétences humaines qui devraient être enseignées et transmises lors du cursus supérieur et qui ne le sont pas.
(14:36) Amélie Alleman: Hm.
(14:37) Julie Saffery: Et c'est comme ça que Morning Boost est venu. Je me suis dit OK, il faut combler ce gap entre la sortie des études et le premier job. Et je me suis dit, je vais combler ce gap en créant un programme qui apprend à se connaître, qui aide à développer une vision pour sa vie, qui aide à construire sa confiance en soi dans la prise d'action, qui aide à, qui donne des stratégies et des pratiques concrètes pour identifier les options, qui aide à définir des objectifs réalistes, à mettre en place un plan stratégique pour sa vie. Parce qu'on n'arrive pas au job idéal en un coup, il faut parfois y aller en deux ou trois étapes.
(15:14) Amélie Alleman: Ou le créer.
(15:15) Julie Saffery: Ou le créer. Et donc il faut vraiment avoir une approche stratégique à la construction d'une vie et d'une vision. Et il faut surtout apprendre à prendre action et passer au travers de ce doute et de cette peur d'échouer et d'oser l'action. Et ça, il y a personne qui l'enseigne.
(15:33) Amélie Alleman: Hm.
(15:33) Julie Saffery: Et donc j'ai créé Morning Boost en me disant, je vais créer ce programme. Et puis j'en ai parlé autour de moi et j'ai eu des retours incroyables en me disant : mais Julie, c'est génial, il y a tellement un besoin, c'est fou. Mais tu ne devrais pas faire ça parce que les jeunes n'ont pas d'argent. Je fais : Tu devrais proposer ça aux entreprises parce que l'argent est là. Je dis : mais donc ça veut dire que si les jeunes n'ont pas d'argent, ça veut dire qu'il y a personne qui s'occupe de ce problème.
(15:56) Amélie Alleman: Ouais.
(15:56) Julie Saffery: Et comme j'ai eu la chance de bien gagner ma vie, de ne pas avoir d'enfants entre guillemets et d'être célibataire, j'avais un peu de réserve de mon côté. Je me suis dit OK, je me donne un an.
(16:08) Amélie Alleman: OK, c'était ça.
(16:08) Julie Saffery: Je me donne un an et je vais développer un programme en ligne qui sera accessible alors à un plus grand nombre. C'est la manière pour moi de me scaler et de sortir du one-on-one ou même de l'accompagnement en société en petit groupe. Je vais me scaler, je vais me digitaliser pour pouvoir offrir cet accompagnement à un prix le plus dérisoire possible.
(16:27) Amélie Alleman: OK.
(16:28) Julie Saffery: Et voilà, c'est comme ça que Morning Boost est né et que j'ai passé mon année dernière.
(16:32) Amélie Alleman: Ah c'est une belle histoire. Et donc là, on en est où ?
(16:35) Julie Saffery: Et là, on en est que j'ai lancé "Trouve ta voie", le programme en pilote en octobre.
(16:42) Amélie Alleman: OK. Donc c'est très récent. Waouh, ouais.
(16:44) Julie Saffery: Et là, j'ai terminé la mise en ligne et il est disponible et je suis en train de le proposer.
(16:52) Amélie Alleman: Et on le trouve où ?
(16:53) Julie Saffery: On le trouve sur mon site.
(16:54) Amélie Alleman: OK.
(16:54) Julie Saffery: Sur la plateforme morning-boost.com.
(16:58) Amélie Alleman: OK, génial.
(16:59) Julie Saffery: Ouais. Et on le trouve là, à côté du reste de mes services. J'offre également, pour les jeunes, j'offre un abonnement à mes master class. Donc c'est un abonnement qui ne coûte pas très cher, je pense, 50 € par mois. Et j'organise deux master class sur des sujets qui intéressent les jeunes en recherche, soit en début de carrière, soit en recherche de leur premier job, sur comment faire son CV... Je donne du coaching en direct, mais en groupe.
(17:25) Amélie Alleman: OK.
(17:26) Julie Saffery: Et donc, tant que tu as besoin de l'accompagnement et de faire partie de la communauté, tu fais partie de la communauté, tu rejoins mes master class toutes les deux semaines et je te guide. Tu as une demi-heure de transmission d'expérience et d'outils, et puis une demi-heure de questions-réponses.
(17:43) Amélie Alleman: Génial.
(17:44) Julie Saffery: Et j'organise également... J'étais en train de tout mettre... Il y a aussi la possibilité de booker du one-on-one avec moi pour, par exemple, préparation d'entretien, aide sur la refonte de ton profil LinkedIn, de ton CV, lettre de motivation. Donc vraiment très fort concret pour les jeunes en début de carrière.
(18:02) Amélie Alleman: Donc ça c'est pour les jeunes en début de carrière. Chouette, chouette. J'avais une question, je l'ai oubliée. Mais c'est hyper... Et tu as aussi des profils, tu m'as dit, qui étaient jeunes entrepreneurs ?
(18:13) Julie Saffery: Jeunes entrepreneurs, oui. C'est venu naturellement.
(18:18) Amélie Alleman: OK.
(18:18) Julie Saffery: Il y a deux autres types de profils qui sont venus naturellement à moi quand je parlais de Morning Boost : les jeunes entrepreneurs qui ont déjà fait ce pas et eu le courage de se dire : OK, je crée mon job et je vais créer quelque chose dont la société a besoin, qui a du sens.
(18:38) Amélie Alleman: Hm hm.
(18:39) Julie Saffery: Qui sont dans leur première phase d'excitation et de construction et qui soudainement arrivent à ce premier plateau où on a les premiers ralentissements, les premiers challenges, les premiers doutes, les premières choses qui ne se passent pas comme on espérait qu'elles se passent, et qui sont intéressés par du soutien de quelqu'un qui a mon expérience en leadership, dans les opérations, en gestion de projet, en agilité, pour les aider à faire miroir avec eux et réfléchir avec eux sur leur situation, objectiviser,
(19:16) Amélie Alleman: OK.
(19:16) Julie Saffery: travailler sur leurs états internes et leurs croyances limitantes qui ressortent en criant à ce moment-là, et les aider à identifier les next best steps.
(19:27) Amélie Alleman: Génial.
(19:28) Julie Saffery: Donc ça c'est une chose. Et puis alors les...
(19:29) Amélie Alleman: Là tu es plus comme sparring partner.
(19:31) Julie Saffery: Plus comme sparring partner. Là, je prends davantage le rôle de manager coach que j'ai pris pour mes équipes et je le mets à disposition des jeunes entrepreneurs qui se retrouvent un peu tout seuls avec une grande ambition, énormément de volonté et qui ont peut-être besoin de quelqu'un qui les aide avec un peu plus d'expérience de vie peut-être et dans la gestion de projets complexes et cetera.
(19:53) Amélie Alleman: Tout seul aussi, tu peux ressentir. OK.
(19:56) Julie Saffery: Et j'ai également beaucoup de personnes en reconversion. Donc qui sont dans leur cage dorée depuis et qui ressentent cette boule au ventre depuis bien trop longtemps et qui n'osent pas faire le pas et voilà.
(20:09) Amélie Alleman: Ouais. Et là je les aide. Est-ce que tu as... ton projet devrait être subsidié par tout ce qui est prévention burnout, par tout ce qui est cellule de reconversion. Tu as tout ça déjà ou c'est un grand call to action : je suis là ?
(20:24) Julie Saffery: C'est un grand call to action : je suis là. Je souhaite aussi... Je...
(20:29) Amélie Alleman: Parce qu'il y a plein de choses à faire.
(20:30) Julie Saffery: Il y a plein de choses à faire
(20:32) Amélie Alleman: Ouais.
(20:32) Julie Saffery: mais je ne veux pas passer mon temps à chercher les subsides.
(20:34) Amélie Alleman: Non non non.
(20:35) Julie Saffery: Et je souhaite créer un business model qui soit auto-portant. Donc je suis, je suis un petit peu en colère contre tous ces business models qui pour moi ne sont pas des business, qui existent grâce aux subsides et qui ne sont pas auto-portants. Donc...
(20:54) Amélie Alleman: Je suis mille fois d'accord avec toi. Il y a plein de business comme ça où tu te dis : mais ce n'est pas normal.
(20:58) Julie Saffery: Voilà.
(20:58) Amélie Alleman: Donc ouais.
(20:59) Julie Saffery: Et alors la partie auto-portante pour moi, c'est que j'ai mis de côté la partie B2B pendant cette année où j'ai construit Morning Boost pour les individuels, mais là je vais reprendre. Et l'objectif c'est de faire en sorte que des accompagnements en entreprise puissent aussi subventionner l'accompagnement d'individus et...
(21:25) Amélie Alleman: Oui, parce qu'honnêtement, hors subside, je trouve que tu as mille fois raison. C'est tout à ton honneur, mais le but c'est de te faire connaître parce que le besoin, je pense qu'il est plus que là. Ce serait ridicule de ne pas être reconnu et de ne pas pouvoir te contacter.
(21:42) Julie Saffery: On peut me contacter, mais je veux coacher.
(21:44) Amélie Alleman: Hm.
(21:45) Julie Saffery: Et j'ai fait une... j'ai tenté il y a, au début de l'année 2024, je me suis intéressée aux subsides et à la facilité. Parce que je suis d'accord, il y a énormément de choses qui peuvent aider, mais je me suis intéressée à la facilité de récolter des subsides et j'ai trouvé ça extrêmement compliqué et extrêmement chronophage. Et je me suis vue évoluer vers ce rôle en job à plein temps, alors que moi ce que je veux, c'est ce qui me donne de l'énergie. Mon morning boost, c'est d'accompagner les gens. Donc s'il y a quelqu'un qui veut m'aider à monter des subsides et à trouver des subsides, absolument. Mais moi, ce qui me donne mon boost le matin, c'est d'accompagner et pas de chercher des subsides. Donc.
(22:30) Amélie Alleman: Je comprends.
(22:31) Julie Saffery: Ouais.
(22:31) Amélie Alleman: Et au niveau B2B, c'est peut-être plus, j'imagine, ta direction. Concrètement, c'est quoi ton idée ? Tu cherches des grosses boîtes où il y a des besoins en reconversion pour accompagner ou des partenariats comme ça, ou c'est quoi plus ?
(22:47) Julie Saffery: Ouais. Alors, en effet, en coaching individuel, ça c'est quelque chose que je peux facilement proposer. C'est de l'accompagnement soit en reconversion (des personnes, des jobs qui, certainement aujourd'hui avec la révolution de l'intelligence artificielle, énormément de jobs vont évoluer, disparaître à une vitesse VV'). Je pense qu'on ne s'en rend même pas compte à quel point ça va aller vite. Et à ce moment-là, il y aura un besoin de support au sein des organisations au changement de carrière.
(23:18) Amélie Alleman: Ouais.
(23:18) Julie Saffery: Donc ça c'est quelque chose que je peux offrir assez facilement.
(23:23) Amélie Alleman: Hm.
(23:24) Julie Saffery: Deuxièmement, j'offre du coaching en leadership pour les personnes qui font leur premier pas en tant que leader. Donc je peux offrir du coaching pour les first time leaders, comme j'appelle ça, les personnes qui rentrent dans le leadership, dans le management, et je les aide à trouver leur position managériale, à se connaître et à
(23:46) Amélie Alleman: Hm.
(23:47) Julie Saffery: se positionner dans ce rôle de management. J'aide également... Oui, donc principalement, ça c'est, on va rester là-dessus. Mais alors, ce que je suis en train de développer pour l'instant, c'est la
(24:06) Amélie Alleman: OK.
(24:06) Julie Saffery: prochaine étape de Morning Boost, c'est ce que j'appelle Morning Boost Business.
(24:10) Amélie Alleman: OK.
(24:10) Julie Saffery: Et j'ai le rêve d'aider les organisations dans l'onboarding de leurs jeunes talents et de leurs nouvelles recrues.
(24:19) Amélie Alleman: OK.
(24:20) Julie Saffery: Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, l'onboarding, la manière dont je le vois, est encore fort classique. Donc on l'onboarde fort sur les compétences techniques, sur le job. Et comme je disais, ce que j'ai observé lors de mes années en coaching d'équipe et en management, c'est que si la personne ne voulait pas être là, toute technique, pratique, collaboration, formation en communication, en priorisation, en gestion de projet,
(24:52) Amélie Alleman: Hm.
(24:52) Julie Saffery: ne sert à rien. Et donc, ce que je pense qu'il manque aujourd'hui, et je pense que les entreprises ont un rôle à jouer dans le développement justement de cette première étape, l'accompagnement de cette première étape entre les études et le monde du travail, c'est d'intégrer à l'onboarding le trajet "Trouve ta voie" et Morning Boost. À savoir, d'intégrer dans l'onboarding un accompagnement à la conscience de soi, un accompagnement à la vision que le jeune a pour sa vie (et pas pour son job, pour sa vie), à l'accompagnement à la construction de la confiance en soi. Et surtout, pour aider le jeune à... La motivation intrinsèque, elle vient d'où ? La motivation intrinsèque, elle vient de savoir que ce que tu fais aujourd'hui, ce pourquoi tu te lèves le matin, a un objectif pour toi, a un sens. Et le sens, il se trouve où ? Si tu sais que le job où tu vas, même si tu n'aimes pas tout dans ton job, tu sais pourquoi tu le fais et en quoi il contribue à ta vie. Et c'est ça que je souhaite proposer, c'est un trajet d'onboarding qui aide à faire prendre conscience aux jeunes talents en quoi le job aujourd'hui va contribuer à leurs objectifs de vie et les aider à développer pour eux-mêmes un plan de carrière et un trajet, pour qu'ils puissent discuter avec l'organisation sur en quoi l'organisation va pouvoir contribuer. Donc vraiment aller dans ce win-win.
(26:20) Amélie Alleman: Est-ce que tu... une de mes questions c'était en quoi tu serais différent d'un RH traditionnel, mais j'ai assez compris. Tu penses qu'il y a un niveau de maturité assez grand dans certaines... tu connais des boîtes qui sont assez matures pour intégrer ça dans leur onboarding ?
(26:39) Julie Saffery: Je connais des boîtes qui ont déjà intégré ça dans leur onboarding. Donc je sais que... et ma dernière société en est un exemple. J'en suis vraiment ravie d'être passée par là et je trouve qu'ils... au moment où j'étais là, ils avaient une politique des ressources humaines vraiment people extraordinaire.
(26:57) Amélie Alleman: Hm.
(26:57) Julie Saffery: Donc je sais que ça existe. Je me rends compte par contre aussi que toute société, certainement quand tu as une société en croissance et de moyenne taille, n'a pas comme les grosses boîtes de 3000 à 5000 personnes, les ressources en interne pour développer ce genre de trajet. Et c'est là que je pense qu'il y a quelque chose à faire. Donc vraiment plus pour les sociétés de moyenne taille, entre 200 et 500 personnes, qui sont en croissance et qui n'ont pas encore le recul ni la priorité de mettre des efforts sur ce trajet d'onboarding. Et alors je souhaite développer ça avec eux. On est en pilote, donc c'est un rêve pour l'instant. Je suis convaincue que ça peut fonctionner. Et donc là, je suis en train de chercher des entreprises qui se disent : tiens, ça m'intéresse, et avec qui je pourrais collaborer pour développer un trajet d'onboarding qui maximise l'attractivité de la société et la rétention de leurs talents sur le long terme.
(27:59) Amélie Alleman: OK, super. C'est... tu vois que tu es dans un rôle de sensibilisation ?
(28:06) Julie Saffery: Ouais. Je pense, ouais. Et de, pas seulement sensibilisation, parce que moi je suis quelqu'un qui est fort orienté vers l'action. Donc oui, sensibilisation commence par là, bien entendu. Mais après, d'accompagnement.
(28:18) Amélie Alleman: Hm.
(28:18) Julie Saffery: Donc d'accompagnement, de d'analyse du contexte de la société, de la culture d'entreprise et la mise en place d'un trajet d'onboarding qui leur convient. La manière dont je vois les choses, en tout cas dans cette première phase, pour les sociétés qui seraient intéressées par le développement du pilote, ce serait de faire une fusion entre leur contexte et Morning Boost et voir ce qui en sort, et puis après faire un accompagnement en interne en coach de coach pour par la suite moi, créer un produit plus standard qui pourrait être, on va dire, distribué et peut-être de nouveau digitalisé et scalé.
(29:04) Amélie Alleman: C'est tout le bien que je te souhaite.
(29:05) Julie Saffery: Merci.
(29:06) Amélie Alleman: Il y a du taf, mais c'est génial. On voit que tu as plein d'ambition et tu fais...
(29:09) Julie Saffery: Un pas à la fois. Ouais. C'est mon, c'est ma nouvelle obsession. Donc ce projet, il est arrivé dans mon esprit il y a 6 semaines. Et de nouveau, j'en rêve, c'est là, donc ça m'appelle.
(29:26) Amélie Alleman: C'est qu'il faut le faire.
(29:27) Julie Saffery: C'est qu'il faut le faire.
(29:28) Amélie Alleman: Merci Julie.
(29:29) Julie Saffery: Merci Amélie.
(29:30) Amélie Alleman: J'ai passé un très chouette moment. On te contacte sur LinkedIn ?
(29:33) Julie Saffery: Ouais. LinkedIn, Instagram, TikTok, je suis partout.
(29:38) Amélie Alleman: T'es partout. OK, génial.
(29:39) Julie Saffery: Et sur mon site web évidemment : morning-boost.com. Là, il y a beaucoup d'informations.
(29:44) Amélie Alleman: OK, ben génial. Merci beaucoup Julie et à très bientôt.
(29:46) Julie Saffery: Merci Amélie. À bientôt.
(29:47) Amélie Alleman: À bientôt.